Les dirigeants de l'Union européenne se retrouvent à Bruxelles pour un sommet déterminant où l'avenir du soutien à l'Ukraine sera placé sous les projecteurs. Dans un contexte délicat, ils devront trancher sur la question des avoirs russes gelés, une décision qui pourrait renforcer la position financière et militaire de Kiev face à l'agression continue de Moscou.
Au cours des deux prochaines années, l'UE aspire à compenser l'éventuel retrait du soutien américain, surtout après que l'ex-président Donald Trump ait annoncé une réduction de l'aide. Le chancelier allemand Friedrich Merz a récemment averti que si l'UE échoue à prendre des mesures concrètes, sa capacité d'action pourrait être sévèrement entravée pour des années à venir.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à Bruxelles, cherche à convaincre ses partenaires européens de l'urgence de la situation. Sans un accord rapide, l'Ukraine pourrait faire face à un déficit budgétaire dès le début de 2026, ce qui compromettrait ses efforts militaires et humanitaires.
Utilisation des avoirs russes
Les discussions se concentrent sur l'utilisation des avoirs russes gelés, qui s'élèvent à environ 210 milliards d'euros, principalement déposés en Belgique. Cette approche est jugée favorable par une grande majorité des États membres, car elle éviterait une charge supplémentaire pour les contribuables et serait perçue comme un signe fort de solidarité envers l'Ukraine.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que ces avoirs pourraient transformer la dynamique actuelle, en permettant à l'Europe de se positionner comme un acteur indépendant dans les discussions de paix. Toutefois, la Belgique, détentrice des fonds, exprime des préoccupations légitimes concernant les conséquences potentielles d'une telle décision, redoutant des représailles de la part de Moscou.
Les négociateurs européens travaillent donc à des mécanismes de protection, et bien que certaines voix réclament des garanties, il est clair que l'urgence d'un soutien à l'Ukraine reste la priorité. Dans ce contexte, un diplomate s'est exprimé, déclarant : "Il est essentiel que des mesures soient prises pour éviter que l'Ukraine ne souffre davantage".
Malgré les différences d'opinion entre les États membres, un consensus semble émerger autour du fait qu'il est impératif que l'UE fasse preuve de solidarité et d'unité face à cette crise. Le président du Conseil européen, António Costa, a déclaré qu'il était prêt à prolonger les négociations afin d'éviter un échec, affirmant que la situation en Ukraine ne peut demeurer en attente.







