À l'approche de l'élection présidentielle prévue le 28 décembre, les habitants de Siguiri, située dans le nord-est de la Guinée, expriment leurs préoccupations. Cette ville, qui a prospéré grâce à l'orpaillage, souffre d'un manque d'infrastructures appropriées. Les résidents demandent désespérément l'accès à l'eau, à l'électricité et à des routes mieux entretenues.
Une atmosphère poussiéreuse règne dans la ville, accentuée par les vents de l'harmattan. Louceny, un habitant, montre un masque de protection qu'il porte pour éviter les maladies causées par la poussière omniprésente dans son quotidien. "Je suis obligé de le porter, même à la maison, car la poussière pénètre partout", confie-t-il.
Avec des routes déjà goudronnées, Louceny milite pour que davantage de pistes soient asphaltées afin de réduire la quantité de poussière dans l'air. "Cela contribuerait à améliorer notre santé", dit-il.
La situation de l'approvisionnement en eau est tout aussi préoccupante. Bien qu'il existe plusieurs forages, Lamine, un autre citoyen, explique que ces installations ne suffisent pas à répondre aux besoins de toute la population. "Il y a un fleuve qui traverse notre ville, alors pourquoi ne pas l'exploiter ? La Société des Eaux de Guinée devrait intensifier ses efforts ici", souhaite-t-il.
De plus, Lamine appelle à la fin des délestages, puisque la ville n'a accès à l'électricité que durant certaines heures de la journée. La situation s'est aggravée au fur et à mesure que la ville a crû, rendant les attentes des citoyens de plus en plus pressantes. Selon des experts locaux, le développement économique rapide de Siguiri nécessite des investissements dans les infrastructures de base pour garantir le bien-être des habitants. Ces éléments sont cruciaux pour répondre aux défis que la ville doit surmonter et assurer un avenir durable pour ses habitants.







