Le conseil municipal de Rennes a officialisé, le 1er décembre 2025, un jumelage avec la ville de Diyarbakir, en Turquie, une étape marquante dans leurs relations qui remontent à 1979. Flavie Boukhenoufa, maire adjointe aux relations internationales, a souligné que « depuis 1979, la municipalité de Diyarbakir et Rennes développent des liens d'amitié et de partenariat ».
Ce jumelage, attendu depuis longtemps, n'est pas qu’un simple acte symbolique. Rappelant des actions passées comme le don de quatre bus par Rennes à Diyarbakir ou le soutien en 2014 pour accueillir des réfugiés yézidis, il témoigne d'une volonté de renouveler les engagements envers la région, en particulier dans un contexte géopolitique difficile. Le partenariat avait souffert d’une suspension en 2016 en raison de la situation politique en Turquie, mais a repris en 2024, renforçant ainsi l'idée d'une solidarité renouvelée.
Henri-Noël Ruiz, conseiller d'opposition, a exprimé des réserves, mentionnant l'absence d'une évaluation claire des coûts pour la ville et n’ayant pas noté de bilan des coopérations passées. Cependant, la maire Nathalie Appéré a défendu ce projet, affirmant qu'il constitue « un moment clé qui scelle 40 années d’amitié, essentiel pour faciliter et renforcer les futurs échanges ».
Les enjeux de ce jumelage prennent une dimension particulière à l'approche de la visite prévue de Gültan Kisanak, ancienne maire de Diyarbakir, qui a été emprisonnée après sa destitution en 2016, accusée d'implication dans un rassemblement. « Après avoir surmonté tant d’épreuves, sa visite symbolise la résilience d’un leadership engagé ! » a commenté Appéré. Kisanak, récemment libérée, sera accueillie à Rennes, marquant ainsi un message fort de solidarité avec le peuple kurde.
Des experts en relations internationales estiment que ce jumelage pourrait ouvrir de nouvelles voies de coopération, non seulement dans le cadre humanitaire, mais également dans des domaines culturels et économiques.
En somme, le jumelage entre Rennes et Diyarbakir ne se limite pas à un acte administratif. Il incarne un engagement envers une lutte pour les droits et la dignité humaine, en cultivant un espace de dialogue et de soutien dans un monde où les tensions géopolitiques sont croissantes.







