Le président Emmanuel Macron a choisi de revenir à Marseille ce mardi 16 décembre, un mois après l'assassinat tragique de Mehdi Kessaci. La ville, durement touchée par le narcotrafic, se trouve à un tournant décisif, et le chef de l'État doit faire le point sur le plan "Marseille en grand".
La visite de Macron débute à midi avec une rencontre prévue avec des lecteurs de La Provence, où il abordera des thématiques d'actualité comme la désinformation en ligne et la régulation des réseaux sociaux. La suite de son programme l'emmène à la prison des Baumettes pour l'inauguration d'une nouvelle aile destinée à remédier à la surcharge de l'établissement, ce qui suscite des interrogations sur les capacités de réhabilitation du système pénitentiaire.
Vitale pour l'avenir de Marseille, le plan de modernisation "Marseille en grand", lancé en 2021 avec un budget de cinq milliards d'euros, est au centre des discussions. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a exprimé des attentes élevées : "Je ne peux pas imaginer un président de la République venir ici les mains dans les poches", a-t-il affirmé, soulignant l'urgence de la situation face au narcotrafic.
« Il ne nous faut rien lâcher », assure Emmanuel Macron
Emmanuel Macron est en visite dans la cité phocéenne alors que le souvenir de Mehdi Kessaci, abattu le 13 novembre dernier par des narcotrafiquants, plane sur la ville. Le frère du défunt, Amine Kessaci, militant anti-drogue, pourrait rencontrer le président, une éventualité encore incertaine selon les sources de l'Élysée. D'autres familles de victimes de la violence liée aux drogues, comme celle d'Abderrahim, 15 ans, également touchée par ce fléau, ont sollicité une audience.
Lors d'une récente interview pour La Tribune Dimanche, Emmanuel Macron a affirmé : "Sur l'ensemble de ces sujets, comme sur celui du narcotrafic, il ne nous faut rien lâcher. L'État gagnera cette nouvelle bataille." Ces mots résonnent particulièrement dans un contexte où la population attend des mesures concrètes et efficaces contre la criminalité organisée.
Face à ce défi, des experts en sécurité et en criminologie s'accordent à dire que la collaboration entre l'État, les collectivités locales et les acteurs de la société civile est essentielle. Les initiatives locales contre la drogue, soutenues par de nouveaux financements, pourraient former un contrepoids à l'influence des trafiquants dans les quartiers populaires.







