Dimanche matin, Emmanuel Macron a atterri aux Émirats arabes unis pour une visite marquée par la célébration de Noël avec les forces françaises déployées sur place. Accompagné de la ministre des Armées, Catherine Vautrin, le président a été accueilli à Abou Dhabi, où il prévoyait de visiter le musée national Zayed avant une rencontre avec le président émirati, cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane.
Au cœur des discussions se trouve le souhait de Paris de renforcer son partenariat stratégique en matière de sécurité et de défense. Plus de 900 soldats français sont stationnés dans trois bases militaires sur le territoire émirati, participant activement à des missions incluant la lutte contre le narcotrafic.
Cette visite a lieu dans un contexte particulier, alors que la France espère bénéficier d'une coopération accrue des Émirats pour contrer les réseaux criminels liés au trafic de drogue. Des sources médiatiques évoquent récemment l'incursion croissante de narcotrafiquants à Dubaï, où ils auraient constitué des fortunes considérables grâce à leurs activités illégales.
Le sujet est d’une actualité pressante, en particulier après le meurtre de Mehdi Kessaci à Marseille, un affrontement qui a renforcé l'urgence d'agir contre ces réseaux. Lors d'une récente allocution, Macron a souligné l'importance de mobiliser les pays où opèrent ces têtes de réseau afin de procéder à des saisies de biens et aux arrestations de criminels.
Les troupes françaises, notamment celles déployées sur la frégate "La Provence", sont engagées dans des opérations de surveillance en mer pour intercepter des embarcations suspectes transportant des drogues. "En 2025, notre marine a déjà saisi plus de vingt tonnes de substances illicites dans l'Océan Indien", a révélé le commandant de frégate Pascal Forissier. Malgré ces efforts, il reconnaît que ces saisies ne représentent qu'une fraction de toutes les drogues en circulation.
En parallèle, les forces françaises sont également impliquées dans des opérations visant à protéger les navires contre des attaques, notamment de la part des Houthis en mer Rouge, et participent à des missions contre le groupe Etat islamique. Il est évident que la présence militaire française aux Émirats illustre non seulement son engagement dans ces diverses crises, mais aussi sa volonté de maintenir une capacité d'action autonome dans un contexte international de plus en plus tendu.
Lundi, Macron assistera à une démonstration militaire avant de rentrer à Paris, où le budget de l'État nécessitera toute son attention, dans un climat politique incertain. Cette visite symbolique souligne la nécessité d'un dialogue continu concernant des enjeux cruciaux pour la sécurité et la souveraineté dans un monde de plus en plus complexe.







