Les affrontements récents le long de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande ont généré une crise humanitaire avec plus de 500 000 personnes déplacées au Cambodge en seulement deux semaines, selon les autorités cambodgiennes. Les combats, qui ont débuté le 12 décembre, ont causé la mort d'au moins 41 individus, dont 22 en Thaïlande et 19 au Cambodge.
Le ministère de l'Intérieur cambodgien a publié un communiqué alarmant, indiquant que "plus de 518 611 Cambodgiens, y compris des femmes et des enfants, souffrent de conditions difficiles en raison de leur déplacement forcé, cherchant refuge loin des bombardements et des tirs d'artillerie." Les habitants fuient des zones dangereuses, victimes de bombardements aériens menés par des avions de combat thaïlandais.
Du côté thaïlandais, les autorités signalent également le déplacement d'environ 400 000 personnes suite à l'escalade des violences. La frontière entre les deux pays, héritage des tracés coloniales, est marquée par de longues tensions territoriales. Un épisode similaire de violence avait déjà coûté la vie à 43 personnes en juillet dernier.
Washington, Pékin, l'Union européenne et d'autres acteurs internationaux se livrent à une intense diplomatie pour rétablir un cessez-le-feu. Même si Donald Trump avait précédemment annoncé une résolution au conflit, la situation s'est rapidement détériorée, conduisant à l'annulation de l'accord de trêve.
Deng Xijun, l'envoyé spécial de la Chine pour les affaires asiatiques, a été envoyé en mission auprès des gouvernements cambodgien et thaïlandais pour favoriser un dialogue. Cette initiative est similaire à celle d'autres nations cherchant à négocier un retour à la paix. Des discussions urgentes se tiendront au sein de l'ASEAN, y compris les ministres des Affaires étrangères des deux pays, pour tenter de désamorcer le conflit.
Sources : AFP, France 24







