André Paul Guitat, un homme dont la vie a été marquée par l'horreur des camps de concentration, nous a quittés à l'âge de 97 ans. Originaire de Nérac, il était reconnu comme le dernier témoin vivant des atrocités vécues dans les camps nazis.
Déporté à l'âge de 15 ans à Neuengamme, puis transféré à Bergen-Belsen, Guitat a survécu à des conditions de vie inimaginables. Lors de sa libération le 15 avril 1945, il pesait seulement 29 kilos, un témoignage tragique de la brutalité qu'il a subie. "Nous ne savions pas faire la différence entre le jour et la nuit", a-t-il évoqué, rappelant le quotidien des détenus faits de travail forcé, de maladies et de privations (source : Sud Ouest).
À l'intérieur du camp, Guitat a eu la chance de croiser son père pour la dernière fois, un moment tragique et précieux qu'il chérissait. Son père ne survécut pas, une perte qui a intensifié la douleur des souvenirs qu'il a partagé par la suite dans ses écrits, pour s'assurer que les générations futures n'oublient jamais ces horreurs.
Ce témoignage est d'autant plus crucial à une époque où l'antisémite monte à nouveau en France. Les mots d’André Paul Guitat résonnent comme un appel à la mémoire collective et à la vigilance. D'ailleurs, lors d'une récente commémoration du 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz, des survivants ont dénoncé une recrudescence inquiétante des mouvements extrémistes (source : Libération).
En rendant hommage à André Paul Guitat, nous nous engageons à perpétuer son message et à lutter contre l'oubli. Sa vie est un symbole de résilience, et son histoire continuera d'inspirer ceux qui se battent pour la paix et les droits humains.







