À quelques jours de Noël, les rayons des magasins peinent à retrouver leur effervescence habituelle. Selon une enquête de NielsenIQ, les ventes de produits emblématiques des fêtes, tels que le champagne, le chocolat ou le foie gras, accusent une nette baisse en ce début de saison 2025. Ce phénomène, déjà observé en 2024, révèle une tendance : les Français procrastinent leurs achats, concentrant leurs achats sur les trois dernières semaines avant Noël.
L'étude, publiée le 19 décembre 2025, souligne que, l'année précédente, 40 % des volumes de produits festifs avaient été réalisés dans cette période. En 2025, l'analyse montre une « saison particulièrement timide », avec un retard flagrant sur les six premières semaines de la période festive. Alors que l'inflation pèse de manière significative sur le pouvoir d'achat, les Français semblent repousser leurs achats pour mieux comparer les prix ou attendre des promotions, laissant présager une fin de saison effrénée.
Les fluctuations des prix, en particulier pour les chocolats de saison, ont entraîné des baisses de vente atteignant jusqu'à 19 % selon certaines semaines. Les consommateurs, tiraillés par l'augmentation des coûts, sont plus prompts à se tourner vers les bonnes affaires, faisant de la pression promotionnelle un outil essentiel pour compenser le démarrage timide des ventes, selon les experts de NielsenIQ.
Les comportements d'achat diffèrent également selon les régions. Le Nord de la France, par exemple, enregistre un recul plus marqué, avec des départements comme la Haute-Marne et l'Orne affichant des baisses d'achats de plus de 10 %. À l'inverse, certaines régions du Sud semblent préserver un rythme d'achat plus soutenu.
Parallèlement, les hypermarchés, traditionnellement associés aux courses de Noël, subissent également cette tendance. La consommation de produits phares tels que les chocolats et les vins s'avère en baisse notable, alors que l'e-commerce reste en marge, ne représentant que 5 % des ventes. Les hypermarchés, quant à eux, capturent 42 % des achats liés aux fêtes de fin d'année.
Il reste à voir si les Français vont rattraper leur retard dans les derniers jours et si les lignes de caisses seront envahies une fois de plus par des achats de dernière minute. Les industriels s'attendent à une concentration accrue des achats et une forte activité promotionnelle à l'approche du jour J.







