Washington (États-Unis) – Le Venezuela a récemment exprimé son indignation face à ce qu'il considère comme le "vol" par les États-Unis d'un second pétrolier, une accusation qui intervient à la suite d'un blocus naval imposé par Washington pour intensifier la pression économique sur le pays.
Dans ce contexte, le président américain, Donald Trump, a lancé un "blocus total" visant les pétroliers sous sanctions se dirigeant vers ou en provenance du Venezuela. Lors d'une déclaration récente, il n'a pas écarté la possibilité d'un conflit militaire avec cette nation pétrolière sud-américaine, un adversaire de longue date des États-Unis.
Les États-Unis, soupçonnés de vouloir évincer le président Maduro, lié à un réseau présumé de trafic de drogues, continuent d'utiliser des mesures agressives contre les ressources vénézuéliennes. La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé l'interception d'un pétrolier près du Venezuela, révélant dans un message sur les réseaux sociaux : "Les États-Unis continueront de traquer le flux illégal de pétrole qui finance le narcoterrorisme dans la région".
Ce navire, selon le New York Times, arborait le pavillon panaméen et transportait du pétrole de la compagnie chinoise reliant le Venezuela. En réponse, le gouvernement vénézuélien a fermement dénoncé ces actions, qualifiées d'"enlèvement" et de "disparition forcée" de l'équipage, affirmant que ces actes seraient traités en dénonçant la situation devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Avertissant que ces provocations ne resteraient pas impunies, le gouvernement de Caracas évoque divers recours, y compris sur la scène internationale. Les tensions se sont intensifiées, la communauté internationale, notamment des experts en relations internationales, soulignant que ces incidents pourraient avoir de graves répercussions sur la stabilité de la région.
Caracas, pour sa part, rejette toute accusation de lien avec le narcotrafic, qualifiant les efforts américains de tentative de provoquer un renversement du gouvernement vénézuélien dans le but de s'emparer de ses vastes réserves pétrolières.
Depuis l'imposition d'un embargo américain en 2019, le pays a été contraint de vendre son pétrole sur le marché noir, notamment vers la Chine, à des prix très inférieurs. Pendant ce temps, Trump a affirmé que le régime de Maduro utilisait le pétrole pour financer des activités criminelles, allant jusqu'à accuser le Venezuela de voler des ressources américaines, une allegation controversée évoquant les nationalisations des années 1970.
Cette escalade des tensions a été mise en lumière lors du sommet du Mercosur au Brésil, où le président brésilien Lula a averti d'une "catastrophe humanitaire" potentiellement imminente, tandis que son homologue argentin, Javier Milei, a applaudi la pression exercée par Washington sur Caracas. Ces déclarations reflètent la polarisation grandissante face à la crise vénézuélienne, où les implications géopolitiques deviennent de plus en plus tangibles.







