Le vendredi dernier, Israël a pris une décision sans précédent en devenant le premier pays à reconnaître la république autoproclamée du Somaliland. Cette proclamation a rapidement suscité de vives réactions, non seulement de la part du gouvernement somalien à Mogadiscio, mais aussi de pays tels que la Turquie, l'Égypte et l'Arabie Saoudite, ainsi que d'organisations régionales.
Dans un communiqué, l'État hébreu a souligné que cette reconnaissance offrait de "nombreux avantages potentiels pour les deux parties". Cependant, cette initiative se heurte à une forte opposition internationale, comme l'indiquent plusieurs analystes des relations internationales. Selon le journal The New York Times, cette démarche pourrait renforcer la position d'Israël dans le monde musulman, mais aussi alimenter les tensions existantes entre Israël et ses voisins.
Le Somaliland, situé dans le nord-ouest de la Somalie, se bat depuis des décennies pour obtenir des droits de souveraineté. Bien qu'il ait déclaré son indépendance en 1991, en pleine guerre civile somalienne, il n'a pas reçu de reconnaissance internationale jusqu'à cette annonce. Les habitants de la capitale, Hargeisa, se sont rassemblés, exhibant des drapeaux israéliens dans une manifestation de célébration, un fait remarquable dans une région majoritairement musulmane.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a eu un échange téléphonique avec le président du Somaliland, Abdirahman Mohamed Abdullahi, et a annoncé des projets de coopération dans divers domaines tels que l'agriculture, la santé et l'économie. Ce dernier a qualifié ce jour de "grand" pour sa nation, en voyant cela comme un pas vers la paix régionale.
Cependant, cette initiative suscite farouchement l'opposition de nombreux États voisins, dont le gouvernement somalien, qui a dénoncé une "mesure illégale" et une "attaque délibérée" contre sa souveraineté. L'Égypte et la Turquie ont également condamné cette reconnaissance comme une "ingérence manifeste" dans les affaires intérieures de la Somalie, soulignant l'impact potentiel sur la stabilité de la région. L'Union africaine et la Ligue arabe se sont joints à ces critiques, rendant la situation encore plus complexe.
Les commentaires de l'ancien président américain Donald Trump soulignent également les divisions sur cette question. Lors d'une récente interview, il a exprimé des réserves sur la reconnaissance du Somaliland, qualifiant la situation de "confuse". Des sources rapportent que les États-Unis, tout en surveillant la situation de près, avaient précédemment exploré des voies de dialogue avec le Somaliland.
Israël, selon certaines analyses, verrait dans le Somaliland une opportunité stratégique, notamment pour des opérations militaires en raison de sa proximité géographique avec le Yémen. Ce nouveau développement pourrait modifier les dynamiques de pouvoir dans la région, entraînant des répercussions dans les relations d'Israël avec ses voisins arabes.







