Une récente enquête réalisée par Ipsos, dévoilée le 29 décembre, met en lumière un pessimisme grandissant au sein de la société française. En effet, 85 % des Français qualifient 2025 de mauvaise année pour le pays, faisant de la France l'un des pays les plus pessimistes au monde, aux côtés de la Corée du Sud. Cette anxiété est particulièrement marquée par rapport à d'autres nations occidentales telles que le Royaume-Uni (76 %), l'Allemagne (71 %), ou les États-Unis (68 %).
Cependant, ce constat sévère concernant la situation nationale n'est pas entièrement partagé à l'échelle personnelle. Selon le sondage, 55 % des Français estiment que l'année écoulée n'a pas été mauvaise pour eux-même ni pour leur famille, un chiffre en légère hausse par rapport à l'année précédente. À titre comparatif, une majorité d'Américains se sent moins satisfaite, avec seulement 52 % d'entre eux évaluant leur année comme négative.
Les perspectives pour 2026 s'annoncent toutefois inquiétantes. Seuls 41 % des Français expriment de l'optimisme pour l'année à venir, un score nettement inférieur à la moyenne mondiale de 71 %. La France se classe ainsi en queue de peloton mondial, subissant une chute de neuf points comparativement à l'an dernier, la plus forte enregistrée parmi les pays examinés. De manière alarmante, seulement 17 % des répondants croient à un retour de l'optimisme au sein de la population, tandis que 56 % anticipent une récession en 2026.
En termes économiques, la peur d'un krach boursier reste modérée, avec 34 % des sondés exprimant des inquiétudes face à un effondrement des marchés financiers, par rapport à 39 % au niveau international.
À l'approche de la nouvelle année, les Français affichent également des priorités personnelles. Près de 73 % d'entre eux souhaitent passer plus de temps avec leurs proches, tandis que 57 % envisagent d'intensifier leur activité physique. En parallèle, 40 % expriment le désir de réduire leur utilisation des réseaux sociaux.
Ce sondage, mené du 24 octobre au 7 novembre 2025, dans 30 pays auprès de 23 700 adultes, souligne le fossé entre le pessimisme ambiant et les réflexions plus mesurées que nourrissent les Français concernant leur propre vie. Ces aberrations sont souvent expliquées par un climat général d'inquiétude face à des problématiques économiques, sécuritaires et environnementales persistantes, comme l'indiquent plusieurs observateurs. Les experts s'accordent à dire que les espoirs d'un avenir meilleur seront donc probablement bâtis sur des actions concrètes à l'échelle collective et individuelle.







