Le décès de Brigitte Bardot, icône du cinéma français, âgée de 91 ans, suscite un vif débat en France, particulièrement autour de la proposition d'Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, d'organiser un hommage national. Alors que des milliers de signatures ont été recueillies en faveur de cette initiative sur une pétition en ligne lancée par Ciotti, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exprimé son opposition franche.
Brigitte Bardot a marqué le cinéma français des années 1960, mais les dernières décennies de sa vie ont été assombries par des controverses liées à ses positions politiques et à des condamnations judiciaires pour racisme. Olivier Faure a rappelé que des hommages nationalement ne doivent être réservés qu'à ceux ayant contribué positivement à la République. “Son héritage est entaché de ses déclarations divisantes et de ses condamnations”, a déclaré Faure sur les réseaux sociaux.
Dans un contexte politique où les tensions entre la gauche et la droite sont palpables, cette annonce a ravivé des mémoires. Des figures politiques de droite se sont mobilisées pour défendre l’héritage culturel de Bardot. Jean-Marie Le Pen, par exemple, a salué sa défense des animaux tout en critiquant ses opposants. Pour beaucoup, elle reste un symbole du charme à la française.
Des spécialistes de la culture et de la société française, comme la sociologue Claire Sécail, soulignent que Bardot incarne une dualité : “Elle a été à la fois un symbole de liberté et un exemple de dérive, naviguant entre des idéaux progressistes et des opinions controversées.” Son appel à manifester pour la défense de la faune a fait écho aux luttes pour la justice sociale, mais ses prises de position controversées ne cessent de diviser l’opinion publique.
Face à l’écho de cette demande, plusieurs députés de gauche expriment leur indignation et appellent à un débat plus large sur ce que signifie honoré quelqu'un dont l'héritage est devenu si polarisé. “Mériter un hommage national, c’est aussi transmettre des valeurs d’égalité et de respect. Bardot a souvent tourné le dos à cela”, conclut la députée LFI Sarah Legrain.
Le débat autour de Brigitte Bardot ne semble pas prêt de s'éteindre, et il soulève des questions fondamentales sur la manière dont la France se souvient de ses figures emblématiques. À suivre...







