Ce samedi 13 décembre, Toulouse s'apprête à accueillir l'«ACAB Party», un événement anti-police qui alimente une vive polémique. Le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, dénonce ce qu'il appelle une «inacceptable dérive» et réaffirme son soutien indéfectible aux forces de l'ordre.
«La liberté d'expression ne peut justifier une attaque contre l'honneur des policiers», a-t-il déclaré, soulignant la délicatesse de la situation. Le rassemblement, qui se tiendra à La Chapelle, propose projections, débats et DJ sets, mais son nom, acronyme de «All Cops Are Bastards», est particulièrement provocateur. Ce slogan emblématique des mouvements d'extrême gauche n'a pas manqué de susciter des réactions.
Un débat sur des sujets sensibles
Des sujets controversés seront à l'ordre du jour, notamment une conférence sur l'abolition de la police animée par la militante Gwenola Ricordeau, connue pour ses propos polémiques. Cette dernière avait récemment évoqué la mort de pilotes français avec un cynisme qui avait fait scandale, illustrant ainsi les tensions entre différentes visions de la société.
Le rassemblement a déchaîné les passions, comme l'indique notre confrère Jacques Serais dans son édito sur CNEWS, qualifiant l'événement de «rassemblement de la honte». Il souligne que l'organisation du Secours Rouge, à l'origine de l'événement, a des racines historiques controversées, soulignant un contexte plus large d'extrémisme politique.
La date et l'heure de l'événement, choisis avec soin, ajoutent à la provocation. Le rassemblement commencera à 13h12 le 13 décembre, un code visuel en référence à l'alphabet. De tels détails sont souvent perçus comme des affronts par les syndicats de police, qui dénoncent une «montée de violence anti-flic», selon Lionel Ricaud, représentant du syndicat de police Alliance en Haut-Garonne.
Dans un contexte où la tension entre la police et une partie de la population est palpable, cet événement soulève des questions essentielles sur les limites de la liberté d'expression et le rôle des forces de l'ordre dans notre société moderne. La réaction des autorités et du public face à ce rassemblement pourrait également déterminer le climat social à venir, faisant de l'ACAB Party un véritable révélateur des fractures contemporaines.







