L’influenceuse suscite des débats sur la promotion de cosmétiques dans les pharmacies.
Depuis quelques jours, Maeva Ghennam, une personnalité influente des réseaux sociaux avec ses 3 millions d’abonnés, est au cœur des critiques pour son initiative appelée le « PharmaTour ». Cette tournée dans divers pharmacies de France a pour but de mettre en avant sa propre ligne de cosmétiques, la marque « Snam », qui inclut des brumes parfumées.
Accompagnée de célébrités des réseaux tels que Fidji Ruiz et Milla Jasmine, Maeva a commencé son parcours à Carré Sénart, en Seine-et-Marne, où elle a même revêtu une blouse de pharmacie pour vendre ses produits. Cependant, cette démarche n'est pas acceptée par l'ensemble des professionnels de santé.
Des réactions critiques face à la promotion
Sur LinkedIn, des pharmaciens tels que Guillaume Kreutter, basé à Strasbourg, expriment leur inquiétude. Il dépeint cette initiative comme une dérive qui transforme les pharmacies en simples points de vente de cosmétiques : « Le conseil pharmaceutique est remplacé par le placement de produit », déplore-t-il.
Delphine Lemonnier, pharmacienne en Bretagne, a même signalé ces activités au Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), en précisant que « mettre une blouse ne fait pas de vous des professionnels de santé ». Ces oppositions engendrent un débat sur la responsabilité des influenceurs dans la promotion de produits, la transparence et l'éthique des pratiques commerciales.
Le PharmaTour interrompu prématurément
Face à la montée des critiques, Maeva a annoncé sur ses réseaux qu'elle devait mettre fin à son PharmaTour. « J’ai dû arrêter ma tournée et rentrer à Dubaï en urgence », a-t-elle partagé, expliquant qu'elle était trop fatiguée pour continuer. Ce revers survient après des tensions récurrentes autour des pratiques promotionnelles de l’influenceuse.
En effet, Maeva Ghennam avait été précédemment sanctionnée pour des actes de promotion trompeuse, notamment pour des allégations concernant des produits prétendument miraculeux comme des crèmes volumatrices. Ce contexte soulève des questions sur l'intégrité des influenceurs face à la législation, notamment auprès du CNOP, qui assure que les signalements seront examinés.
Ce « PharmaTour » révèle ainsi un malaise croissant au sein du secteur pharmaceutique, où la frontière entre recommandations professionnelles et stratégies de marketing devient de plus en plus floue. Ces situations mettent en lumière l'évolution des pratiques dans le monde de l'influence et la nécessité d'un cadre juridique plus clair pour protéger les consommateurs.
