Le premier tour de l'élection présidentielle colombienne est prévu le 31 mai 2026, et la candidate de l'opposition de droite, Paloma Valencia, a été désignée pour représenter le parti du Centre démocratique. Cette sénatrice de 47 ans, avocate et philosophe, est connue pour son soutien à Donald Trump et son engagement à faire tomber le président vénézuélien Nicolás Maduro.
Valencia, petite-fille d'un ancien président conservateur, se positionne comme une figure ascendante dans la politique colombienne et incarne une approche radicale face à la montée de la criminalité et du narcotrafic dans le pays, qui est le premier producteur mondial de cocaïne. Dans un discours récent devant ses partisans à Bogotá, elle a évoqué une "main de fer" contre ces menaces, soutenant que la "chute de Maduro" devrait être une priorité pour libérer l'Amérique latine de l'oppression.
Ses remarques rejoignent celles du secrétaire d'État américain Marco Rubio, qui entretient des liens étroits avec le Centre démocratique. Ce dernier a exprimé son soutien aux récentes sanctions économiques imposées à Gustavo Petro, le président actuel de gauche, accusé de ne pas faire assez pour combattre le narcotrafic. Dans ce contexte politique tendu, Valencia a déjà évoqué sa volonté de collaborer avec des figures de l'opposition vénézuélienne, telles que Edmundo Gonzalez et María Corina Machado, qui a récemment dédié son prix Nobel de la paix à Trump.
La nomination de Valencia s'inscrit également dans un environnement électoral volatil. En août, le sénateur Miguel Uribe, l'un des candidats potentiels du Centre démocratique, a été assassiné, soulignant la dangerosité de la politique en Colombie. D'après des analystes, la candidature de Valencia pourrait galvaniser une base électorale qui se sent délaissée et menacée par la criminalité, mais aussi augmenter les tensions avec les partisans de gauche.
Alors que la gauche, représentée par le sénateur Ivan Cepeda, semble en tête dans les sondages, la droite espère que l'ascension de Valencia infusera un nouvel élan au sein de leur électorat. Entre confrontations, violence et politiques controversées, les Colombiens se préparent pour une élection qui pourrait redéfinir le paysage politique du pays.
Cette campagne promet d'être emblématique des clivages présents dans la société colombienne actuelle, comme le souligne le quotidien français Le Monde. En effet, l'opposition s'ancre dans une stratégie internationale qui vise à mobiliser le soutien des États-Unis dans sa lutte contre le narcotrafic et les influences de gauche en Amérique latine.







