Le service d'immigration des Philippines a révélé ce mardi que les deux assaillants impliqués dans la fusillade meurtrière de Sydney, ayant causé au moins 15 morts et 42 blessés, avaient séjourné un mois dans l'archipel. Cette information soulève des interrogations sur les possibles réseaux internationaux impliqués.
Les deux auteurs, Sajid Akram, âgé de 50 ans, citoyen indien, et son fils, Naveed Akram, 24 ans, citoyen australien, sont arrivés aux Philippines le 1er novembre 2025. Dana Sandoval, porte-parole du Bureau de l'Immigration des Philippines, a confirmé qu'ils avaient voyagé ensemble depuis Sydney avec des intentions obscures, leur destination finale étant la région de Davao, connue pour les tensions politiques et sociales persistantes, en particulier dans le cadre du militantisme islamiste.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a qualifié la fusillade d'acte antisémite, notant que les motivations des tireurs pourraient être inextricablement liées à l'idéologie du groupe État islamique. Des éléments troublants, tels qu'un véhicule immatriculé au nom de Naveed Akram retrouvé près de Bondi, contenaient des drapeaux de l'ÉI ainsi que des explosifs artisanaux, signifiant que cette attaque était soigneusement planifiée.
Ce drame s'inscrit dans un contexte de menace grandissante liée à des idéologies extrémistes, selon des experts de la sécurité nationale. Emmanuel Dupuy, analyste en terrorisme, souligne : "Il est crucial d'analyser ces déplacements internationaux des assaillants pour mieux comprendre leurs motivations et prévenir d'autres attaques similaires".
En 2014, la paix semblait en vue aux Philippines avec un accord signé entre le gouvernement et le Front islamique de libération Moro. Cependant, des groupes islamistes radicalisés continuent d'opérer, ce qui soulève des préoccupations quant à la sécurité régionale. La radicalisation au sein de certaines communautés pourrait alimenter ce cycle de violence, comme l'indiquent des chercheurs de l'université des Philippines.
Alors que l'Australie renforce ses mesures de sécurité, la question demeure : quelles sont les implications de cet attentat sur les relations internationales et la lutte contre le terrorisme ? Les autorités doivent faire face à des défis complexes pour garantir la sécurité de leurs citoyens.







