Des déclarations qui ne passent pas inaperçues. Au lendemain de la mort de Rob Reiner, le célèbre réalisateur américain, Donald Trump a suscité l'indignation en se moquant de son décès sur son réseau social Truth Social. Le président américain a insinué que Reiner avait « récolté ce qu'il semait » à cause de son incessante critique à son égard, se décrivant lui-même comme victime d'une « névrose anti-Trump ».
Dans un propos d'une indécence rare, Trump a tenu à qualifier le réalisateur de « personne dérangée », mentionnant une prétendue « maladie mentale paralysante » qu'il attribue à ceux qui le critiquent. L'ironie de ce commentaire a provoqué une onde de choc, même au sein de son propre camp politique.
Des élus républicains, comme Don Bacon et Thomas Massie, ont exprimé leur désaccord, affirmant que de telles remarques sont non seulement inappropriées mais également irrespectueuses envers la mémoire d'un homme qui, malgré ses désaccords avec Trump, a marqué l'industrie cinématographique.
Rob Reiner, connu pour ses succès tels que Quand Harry rencontre Sally et Misery, n'a pas ménage ses critiques envers le président. En décembre 2017, il avait déjà qualifié Trump de « mentalement inapte » à diriger le pays. Ce climat de tensions opposant les deux hommes a viré au tragique avec le décès soudain de Reiner.
Au-delà de sa réputation d'ironique, Trump semble avoir franchi certaines limites de la décence en évoquant la mort d'un adversaire politique de cette manière. Son manque d'empathie a été déploré par de nombreux commentateurs, y compris David Axelrod, ancien conseiller d'Obama, qui a qualifié son comportement de "pathétique".
Avec cette sortie, Trump fait une fois de plus preuve d'une capacité à choquer, renforçant l'idée qu'il est peu enclin à faire preuve de compassion, même dans des moments de deuil. Ces événements soulèvent des questions sur la respectabilité des discours politiques contemporains et sur la manière dont la personnalité publique peut parfois éclipser l'humanité. La critique devient parfois une arme, mais cela doit-il aller jusqu'à la mémoire des défunts ? Les opinions sur la moralité de ce débat sont variées, et l'indignation grandissante pourrait signaler un besoin de revoir certains codes de conduite dans la politique actuelle.
