Le maire de Chessy, Olivier Bourjot, a récemment démissionné après avoir refusé de célébrer le mariage d'une ressortissante européenne avec un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ce choix, motivé par ses convictions personnelles et son opinion sur la sincérité des sentiments du couple, a suscité une controverse au sein de la commune et au-delà.
Malgré la décision de non-opposition rendue par la justice et les preuves apportées par le couple concernant la nature authentique de leur relation, Olivier Bourjot est resté catégorique. Le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a rappelé au maire son obligation d'honorer les décisions judiciaires. Il a même alerté sur le fait que le refus persistant de célébrer ce mariage pourrait constituer une infraction pénale.
En mai 2025, la mairie avait signalé à la justice le projet de mariage, car elle suspectait une intention frauduleuse. Toutefois, des enquêtes ont prouvé que ces suspicions étaient infondées, et le Parisien rapporte que le couple a su offrir des éléments tangibles sur l'authenticité de leur relation.
En démissionnant, Bourjot, qui appartient au parti Les Républicains, a exprimé son malaise face à la législation actuelle qui l’obligeait à célébrer un mariage qu'il estime non légitime. « Je ne peux pas me résoudre à faire cela simplement parce qu'un préfet a pris une décision, » a-t-il déclaré. Ce cas de conscience élargit le débat sur les OQTF et le rôle des élus dans de telles situations, rendant visibles des divergences profondes au sein de la société française.
Ce délitement des relations entre les autorités locales et la justice symbolise un malaise plus vaste. Les experts tout comme les politiques s'interrogent sur le rôle des maires dans des décisions qui touchent à la sphère personnelle des citoyens. Comme l'a souligné un observateur de la politique locale, « il est vital que notre système judiciaire soit respecté, mais il est tout aussi fondamental que les maire honorent leurs engagements civiques. » Cette affaire pourrait poser des questions fondamentales sur l'équilibre à trouver entre convictions personnelles et responsabilités publiques.







