Alors que l’hiver s’installe progressivement à Paris, avec des températures pouvant descendre sous zéro, la préfecture d'Île-de-France n'a toujours pas déclenché le plan grand froid. Cette décision suscite l'indignation au sein de la mairie et chez les associations qui œuvrent pour les sans-abri.
De nombreuses personnes continuent de passer la nuit à même le sol dans les rues de la capitale. Bien que les festivités de Noël touchent à leur fin, la réalité est implacable pour ceux qui n'ont pas de solution d'hébergement. Les températures en chute libre et le vent piquant rendent ces nuits d’hiver particulièrement difficiles.
À l’heure actuelle, d’autres régions de France, comme le Grand Est et la Bretagne, bénéficient de l'activation du plan grand froid, tandis que la Ville Lumière semble négligée. Léa Filoche, adjointe à la maire de Paris en charge des solidarités, s'est exprimée sur le sujet : « On peut s’interroger alors qu’il suffit de sortir dans la rue pour comprendre qu’il fait extrêmement froid et qu’il y a toujours des personnes qui dorment à la rue ».
Attention grand froid : des mesures d'urgence activées ailleurs
Contrairement à Paris, le préfet de Seine-et-Marne a déjà mis en œuvre des mesures pour aider les sans-abri, ouvrant récemment des places d’hébergement à Tournan-en-Brie. Cette absence d'initiative à Paris interpelle de nombreux élus, qui dénoncent un scandale et un manque de solidarité de l'État face à des conditions climatiques extrêmes.
Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent. Le sénateur Ian Brossat fustige une « honte absolue » de ne pas voir de plan activé, tandis que d'autres soulignent le nombre croissant de sans-abri. En janvier dernier, lors de la Nuit de la Solidarité, 3 500 personnes ont été recensées à la rue, un chiffre que certaines associations jugent largement sous-estimé.
Des solutions difficiles à trouver
En réponse à cette situation alarmante, la Ville de Paris tente de compenser les manques de l'État. Des gymnases sont ouverts pour accueillir les personnes à la rue, mais selon Léa Filoche, la situation demeure saturée. « Nous sommes déjà à pleine capacité. D'autres lieux peuvent être activés, mais cela peine à suffire », a-t-elle précisé.
Avec l'hiver qui s'installe, l'espoir est désormais que les autorités réagissent rapidement pour protéger ceux qui n'ont d'autre choix que de braver le froid. La préfecture, interpellée à ce sujet, n'a à ce jour pas fourni d'explication satisfaisante.







