Un décret publié le 26 décembre a apporté des changements importants concernant la reconnaissance des maladies professionnelles chez les pompiers. Cette mise à jour inclut désormais plusieurs cancers associés à leur métier, ouvrant ainsi la voie à une meilleure prise en charge médicale.
Cette évolution est le résultat d'années de revendications de la part des sapeurs-pompiers. En effet, jusqu'à présent, seuls deux types de cancers, à savoir le carcinome du nasopharynx et le carcinome hépatocellulaire, étaient officiellement reconnus comme étant liés à leur profession. Désormais, la liste a été élargie pour inclure les mésothéliomes et les cancers de la vessie, comme l'annonce Norbert Berginiat, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
Comme indiqué sur Légifrance, ce décret affecte non seulement les sapeurs-pompiers professionnels, mais également les volontaires, ainsi que les militaires engagés dans des missions permanentes de sécurité civile. Ce renforcement légal est perçu comme une avancée majeure, permettant d’honorer les sacrifices de ceux qui se battent contre les incendies.
Une meilleure indemnisation en perspective
Cette désignation formelle des cancers comme maladies professionnelles permettrait non seulement une indemnisation automatique pour les victimes, mais allègerait également le processus souvent compliqué de déclaration de maladie. Pour les professionnels touchés, cela signifie qu’ils n’auront plus besoin d'entamer des démarches longues afin d’obtenir une aide financière et médicale, leur santé étant prioritaire.
Les recherches soutiennent de plus en plus l'idée que les pompiers courent un risque accru de développer certains cancers en raison de leur exposition répétée à des substances toxiques lors de leur intervention. Le Centre international de recherche sur le cancer a confirmé cette tendance, particulièrement en ce qui concerne le cancer de la vessie et le mésothéliome.
Et alors que ces nouvelles mesures sont saluées, Berginiat insiste aussi sur la nécessité de prendre des mesures préventives pour minimiser les risques au travail. Dans ses mots, « C’est bien que ce soit reconnu, mais il faut mieux éviter ces expositions. » Des initiatives pour renforcer les protections et améliorer les conditions de travail sont en cours de discussion.
Les sapeurs-pompiers attendent avec impatience les résultats d'une étude actuellement préparée par le ministère de l'intérieur, qui visera à évaluer plus précisément les risques associés à leur profession. Ces avancées ne doivent pas seulement être perçues comme une reconnaissance, mais comme un appel à l'action pour préserver la santé de ceux qui protègent la vie des autres.







