Vincent Cerutti, connu pour son rôle d'animateur à Chérie FM et à TF1, fait face à des accusations graves concernant des comportements inappropriés en milieu de travail. Lors d'une audience tenue à Paris, le procureur a demandé six mois de prison avec sursis et une amende de 10 000 euros contre lui pour des actes qualifiés d'agression sexuelle envers une ancienne collègue, Caroline Barel.
Les faits remontent à 2015-2016, dans une ambiance de travail décrite par Barel comme "très misogyne". Elle témoigne que Cerutti lui aurait mordu les fesses à deux reprises, des gestes qu'il a clairement minimisés en les qualifiant de "jeu d'équipe". L'une de ces morsures, survenue lors d'une session photo, aurait été effectuée "sans intention de faire mal" selon Cerutti, qui compare ce comportement à un simple jeu enfantin.
Caroline Barel, aujourd'hui vice-présidente de l'association MeTooMedia, a expliqué qu'à l'époque, elle ne comprenait pas forcément la portée de ce qu'elle avait subi: "On est avant MeToo, je ne savais pas ce que c'était une agression sexuelle." Son témoignage a été poignant, évoquant la douleur et l'humiliation ressenties durant ces incidents, où elle se rappelle avoir crié de douleur lors d'une de ces morsures.
La procureure a insisté sur le fait que ces actions avaient une "connotation sexuelle" évidente, soulignant la priorité à donner aux voix des victimes. Une position soutenue par de nombreux experts et militants qui insistent sur la nécessité de briser le silence souvent entourant de telles affaires.
A l'opposé, Vincent Cerutti a contesté l'idée qu'il aurait exercé de la violence ou qu'il ait eu des intentions malveillantes. "Je ne suis pas un agresseur", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il avait également été victime de ce même "jeu". Cette dichotomie entre les perceptions et les intentions a fait résonner des échos de nombreux témoignages similaires dans différents secteurs de la société française.
Alors que le jugement est mis en délibéré au 4 février 2026, cette affaire soulève des questions essentielles sur la culture au travail et la manière dont les comportements inappropriés sont souvent banalisés. En effet, plusieurs témoignages corroborent l'idée que des comportements similaires persistent dans d'autres médias, appelant à une réflexion collective sur la normalisation de tels actes.
Tel que rapporté par des sources médiatiques, la réticence à dénoncer de telles violences reste un défi majeur dans la lutte pour l'égalité et le respect au sein de tous les milieux professionnels. Cette affaire incite à un changement nécessaire dans l'approche de la protection des victimes et le traitement des agresseurs dans le lieu de travail.







