Mardi 9 décembre 2025, le budget de la Sécurité sociale a été ratifié à une différence de 13 voix, suscitant un large éventail de réactions au sein de la classe politique. À l’Assemblée nationale, 247 députés ont voté pour, 234 contre et 93 se sont abstenus, incluant des membres des Républicains et des écologistes, suite à des consignes émanant d’Édouard Philippe, ancien Premier ministre.
Le résultat a été obtenu après une session de débats houleux. Boris Vallaud, le président des socialistes, a qualifié ces discussions d’"âpres et exigeantes". Les différentes formations politiques ont rapidement réagi, soulignant les clivages qui persistent sur ce sujet.
Un compromis salué par le gouvernement
Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a exprimé sur X : "Le compromis n’est pas un slogan. Il nous permet d’avancer dans l’intérêt général". Il a annoncé que le travail sur le budget de l’État devait commencer immédiatement, prévoyant des discussions tout aussi complexes par la suite. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a également salué l’issue du vote, notant que l’Assemblée a prouvé sa capacité à trouver des solutions par le dialogue.
Critiques des oppositions
Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, s’est montré virulent à l’égard du budget : "Ce budget signifie davantage de déficit, plus d'impôts et une réduction des droits sociaux. Le macronisme est en déclin, et les citoyens en paient le prix fort". Il a aussi dénoncé l'hypocrisie selon lui d'Édouard Philippe.
Sur un ton similaire, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise, a condamné les socialistes pour leur vote, affirmant que cela révélait une alliance avec le gouvernement. Elle a martelé que ce soutien au budget cruel immortaliserait leur complicité avec le président Emmanuel Macron.
Boris Vallaud a défendu son groupe contre ces accusations, affirmant que leur priorité restait l’intérêt des Français et le respect du débat démocratique. "Ce soir, nous avons apporté une contribution utile" a-t-il conclu, suggérant que beaucoup de discussions cruciaux se profileront à l’horizon.
Cette adoption de budget met en lumière non seulement les lignes de fracture au sein de l’opposition mais aussi les défis à venir. Les prochains débats sur le budget de l’État semblent promettre de nouvelles tensions, selon plusieurs analystes de la vie politique française.







