À Strasbourg, à l'approche d'une réunion cruciale sur l'immigration, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et son homologue danoise, Mette Frederiksen, ont exprimé des préoccupations croissantes sur l'efficacité de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). Dans une tribune parue dans The Guardian, ils plaident pour une réforme de cette convention afin qu'elle puisse mieux répondre aux défis contemporains liés aux flux migratoires.
La CEDH est souvent critiquée en Europe, notamment par des dirigeants tels que Starmer et Frederiksen, qui estiment qu'elle entrave les efforts des gouvernements pour gérer l'immigration illégale, en particulier sur le front de la Manche. La Drapeau britannique a vu des augmentations significatives du nombre de migrants cherchant à traverser ce canal depuis des bateaux légers, ce qui a exacerbé les tensions politiques sur la question de l'immigration.
« Une modernisation de l’interprétation » de la CEDH est appelée de leurs vœux. Les deux leaders affirment que le cadre juridique actuel doit évoluer pour mieux refléter les réalités du XXIe siècle. « Le système actuel d'asile a été conçu pour une époque révolue », ont-ils indiqué, insistant sur la nécessité de coller aux nouvelles réalités de la mobilité mondiale. Ils soutiennent que ce changement aiderait à mieux protéger ceux qui fuient la guerre et la persécution, tout en renforçant les capacités de chaque pays à gérer les migrations de manière efficace.
Cette proposition intervient à un moment où des voix comme celle de Donald Trump pointent du doigt l'inefficacité de l'Europe à lutter contre l'immigration. En contrepartie, des partis plus radicaux, tels que Reform UK, suggèrent une séparation pure et simple de la CEDH, ce qui inquiète de nombreux experts en droits de l'homme.
Pour beaucoup, cette question est un test décisif de l'engagement des gouvernements européens envers les valeurs fondamentales des droits de l'homme et de la protection des réfugiés. Selon plusieurs analystes, une réforme de la CEDH pourrait non seulement clarifier certaines des ambiguïtés qui existent dans son interprétation, mais aussi servir à rallier un consensus entre les pays membres sur des politiques migratoires cohérentes.
Les discussions qui auront lieu à Strasbourg pourraient donc se révéler déterminantes pour façonner l'avenir de la politique migratoire en Europe et pourraient potentiellement redéfinir le rôle de la CEDH dans un contexte où les anciennes méthodes semblent dépassées.







