En 2026, la France envisage d'emprunter un montant record de 310 milliards d'euros sur les marchés, malgré l'absence d'un budget définitif. L'Agence France Trésor (AFT) a annoncé que les premiers emprunts pourraient commencer dès janvier, en vertu d'une loi spéciale adoptée récemment par le gouvernement d'Emmanuel Macron. Ce montant, qui représente 10% du PIB, est susceptible d'être ajusté en fonction des décisions futures concernant la loi de finances, indiquent les experts économiques.
Selon des sources, tels que Les Echos, cet emprunt record inclut toutes les nouvelles obligations à moyen et long terme, soustrayant les rachats anticipés de dettes. Bien que ce montant soit un record, il reste stable par rapport à la richesse nationale produite, ce qui indique une continuité dans la gestion de la dette publique.
Cette décision d'emprunt a lieu dans un contexte où la dette publique française atteint des sommets, frôlant les 3.500 milliards d'euros. La situation est d'autant plus préoccupante que les taux d'intérêt continuent d'augmenter. En 2025, la France a emprunté à un taux moyen de 3,14%, une hausse significative par rapport à 2,91% l'année précédente, ce qui exacerbe les craintes des analystes. Les taux à dix ans ont également grimpé de 2,94% à 3,37%, comme le rapporte La Tribune.
Les experts soulignent que l'augmentation des coûts d'emprunt est liée à une montée générale des taux en Europe, notamment à cause des efforts de relance en Allemagne, qui prévoit d'émettre 512 milliards d'euros de dette en 2026 pour son propre plan d'investissement. Cette situation place la France dans une position délicate, suscitant des questionnements quant à sa crédibilité et sa stabilité sur les marchés financiers.
Dans un climat politique tendu, certains analystes estiment que le risque associé à la signature française pourrait s'accentuer, ce qui pourrait rendre les futurs emprunts encore plus coûteux. La nécessité de maintenir un équilibre fiscal tout en soutenant la croissance économique est un défi majeur pour les décideurs français. Dès lors, la gestion de cette dette record sera scrutée de près par les investisseurs, les économistes, et les citoyens.







