Le climat tendu entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) s'intensifie, notamment depuis que le groupe armé M23 a pris le contrôle de la ville d'Uvira. Ce regain de tensions soulève de sérieuses inquiétudes au sein de la communauté internationale, qui scrute l'évolution de ce conflit à haut risque.
Niagalé Bagayoko, politologue et enseignante à Sciences Po, a été l'invitée d'Annalisa Cappellini dans l'émission Le monde qui bouge sur BFM Business. Elle a apporté un éclairage précieux sur les enjeux géopolitiques en jeu. "La situation actuelle pourrait exacerber les tensions ethniques dans la région, et nous devons nous interroger sur la responsabilité des acteurs étrangers dans ce conflit", a-t-elle déclaré.
Les tensions ne sont pas nouvelles : elles trouvent leurs racines dans des conflits passés, exacerbés par des enjeux économiques et des rivalités historiques. Selon des sources proches du ministère des Affaires étrangères, il existe une crainte croissante que la violence ne déborde au-delà des frontières rwandaises et congolaises, impliquant potentiellement des pays voisins.
Les experts s'accordent à dire que la médiation internationale est essentielle. "Il est impératif d'instaurer un dialogue constructif entre les parties concernées afin de désamorcer la situation avant qu'elle ne dégénère", souligne un analyste de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI).
La vigilance reste de mise alors que les événements se précipitent. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si la paix peut être restaurée ou si, au contraire, une nouvelle escalade du conflit nous attend.







