Des inquiétudes croissantes chez les agriculteurs
Le 12 décembre 2025, lors d'une audition avec la ministre de l'Agriculture, Gilbert Favreau, sénateur des Deux-Sèvres, a exprimé son inquiétude face à la colère grandissante des agriculteurs, notamment ceux spécialisés dans la production de pommes. En effet, la situation s'est détériorée avec l'émergence de la dermatose nodulaire, accentuant les tensions déjà présentes parmi les producteurs.
Une chute inquiétante de la production
« Aujourd'hui, dans notre région, la frustration des arboriculteurs est palpable », a déclaré Favreau. Selon ses propos, les producteurs pourraient connaître une baisse de leur production de 30 à 50 % en raison de ravageurs comme le puceron cendré, contre lesquels les méthodes de protection sont devenues obsolètes. Cette crise s'ajoute à d'autres défis, menaçant ainsi la viabilité des exploitations agricoles.
Pour répondre à ces défis, le sénateur souligne l'importance d'un « grand réveil alimentaire » annoncé par la ministre. « Si nous souhaitons réellement apaiser les tensions, il est crucial d'investir significativement dans la prévention et de moderniser notre approche sanitaire. Il faut également alléger les normes qui étouffent nos agriculteurs tout en faisant face à la concurrence de produits importés ne respectant pas les mêmes régulations », a-t-il ajouté.
Le rôle crucial des vétérinaires
En ce qui concerne l'élevage, Gilbert Favreau a mis en avant le rôle fondamental des vétérinaires ruraux. Ces derniers, essentiels à la chaîne sanitaire, sont souvent les premiers à détecter des problèmes de santé animale dans les exploitations. Cependant, leur nombre diminue, mettant en danger la réactivité face à d'éventuelles épidémies. Afin de remédier à cette situation, le sénateur appelle à une revalorisation des honoraires alloués aux vétérinaires par exploitation.
Par ailleurs, plusieurs experts du secteur, dont des représentants de la Confédération Paysanne, appuient son appel. Ils insistent sur l’urgence de mobiliser des ressources pour garantir la pérennité des exploitations et répondre aux besoins croissants de sécurisation alimentaire.
À travers cette démarche, Gilbert Favreau espère initier un dialogue constructif avec les autorités agricoles et mettre en lumière l'importance de la protection de notre agriculture locale, susceptible de jouer un rôle clé dans la souveraineté alimentaire du pays.







