La cour d'appel de Paris a récemment décidé de procéder à une enquête sur Didier Lallement, l'ex-préfet de police de la capitale, concernant son implication dans les événements violents de novembre 2019. Ces affrontements avaient abouti à la perte d'un œil pour Manuel Coisne, un manifestant, après un tir de grenade lacrymogène.
Un juge d'instruction a été chargé d'examiner si Lallement pouvait être tenu pénalement responsable. Coisne, lors de la manifestation, avait été blessé par un tir présumé d'un policier, Fabrice T., dont le procès a également été ordonné. Ce dernier est accusé d'avoir agi de manière illégale alors qu'il était en service.
Me Arié Alimi, l'avocat de Coisne, a déposé une plainte contre Lallement pour violences volontaires, affirmant que le préfet était responsable de l'ordre public au moment de l'incident. Cette décision de la cour d'appel pourrait établir un précédent en France, où un préfet de police pourrait être jugé pour l'ordre donné lors des interventions policières.
« C'est un moment historique pour la justice en France », a déclaré Me Alimi, ajoutant que tous les préfets devront désormais évaluer les conséquences de leurs ordres.
Selon Franceinfo, Didier Lallement est sous le feu des critiques pour sa gestion des manifestations des Gilets Jaunes, où de nombreux blessés ont été signalés. Les experts en droit déplorent souvent le manque de responsabilité des autorités dans de telles affaires, soulignant l'importance de cette enquête dans le contexte actuel de contestation sociale en France.
Ce développement marque une étape cruciale dans la lutte pour la justice des manifestants et pourrait influencer de futures interventions policières. La mobilisation pour les droits des manifestants continue d'être un sujet brûlant, comme l'indiquent les récents conflits à Paris.







