Début novembre à Pont-à-Mousson, un homme atteint du syndrome de Gilles de la Tourette a été violemment agressé dans un restaurant, un acte de brutalité qui soulève des questions sur la compréhension des maladies neurologiques. Sebastian, 50 ans, a subi des blessures graves et cherche à sensibiliser le public sur les conséquences de son état.
Le soir de l’incident, alors qu'il dînait avec une amie, Sebastian a remarqué des regards moqueurs venant d'un groupe de jeunes présent dans l’établissement. "Mon amie a entendu des railleries à mon encontre, mais j'ai tenté de les ignorer", confie-t-il au Est Républicain.
Lorsque son plat, un canard, a été servi, un tic involontaire l’a poussé à dire "coin coin", entraînant une escalation des moqueries. Sebastian, avec courage, a choisi d’expliquer sa condition au groupe en espérant clarifier la situation. En réponse, il a reçu une proposition de se battre dehors, refusant d’entrer dans la provocation.
Malheureusement, la situation a dégénéré, le laissant avec un nez cassé, un tendon sectionné, et d'autres blessures physiques mais aussi émotionnelles. Les forces de l’ordre ont été appelées sur les lieux, mais les agresseurs avaient déjà pris la fuite. Un individu a été placé en garde à vue, mais relâché pour manque de preuves de son implication directe dans les violences, tandis que les autres sont toujours en fuite.
Ce type d'agression met en lumière le besoin urgent de sensibiliser la société aux différences et aux défis liés à des maladies comme le syndrome de Gilles de la Tourette. Des voix expertes, comme celles de neurologues, insistent sur l'importance de l'éducation pour réduire la stigmatisation et promouvoir l'empathie.
"La société doit apprendre à reconnaître et à comprendre ces comportements involontaires", aurait déclaré le Dr. Dupont, neurologue à la Clinique de la Tolérance à Nancy. Sebastian souhaite ardemment que justice soit faite, mais également que son histoire serve de levier pour éveiller les consciences face à l'intolérance.







