Une tragédie a frappé le site chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, près de Lyon, le lundi dernier, lorsque l'explosion survenue dans l’atelier a entraîné la mort d’un homme de 47 ans, dont l'état de santé était critique en raison de brûlures graves. Selon la préfecture, cette information a été confirmée par plusieurs médias, dont RTL.
La déflagration a blessé quatre personnes, dont trois souffraient de brûlures sévères. Cet incident est d'autant plus préoccupant qu'il s'agit du deuxième décès survenu sur le site en une décennie, la première victime étant décédée en 2016 lors d’un incendie lié à des fûts de silicone. La sécurité des travailleurs dans ces sites classés Seveso est aujourd'hui remise en question.
Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour comprendre les circonstances exactes de cet accident. Une enquête préliminaire pour "blessures involontaires par personne morale suivies d’incapacité" a été lancée, impliquant la Division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS) et la Direction départementale de l’emploi.
Lors des premiers éléments d'enquête, il a été déterminé que l'explosion pourrait être liée à l'émanation d'hydrogène dans un environnement qui devait respecter des normes de sécurité rigoureuses. "Ce laboratoire pilote, bien que conçu selon les dernières normes de sécurité, a connu une réaction inattendue lorsque l’équipe a tenté de gérer un incident", a déclaré Guillaume Artois, porte-parole de l'entreprise.
Les experts en sécurité industrielle soulignent l'importance de formations multiples et de protocoles rigoureux, en soulignant que même les laboratoires expérimentaux doivent être exempts de dangers potentiels. "Chaque incident est une occasion d'évaluer et d'améliorer les mesures de sécurité", a déclaré un spécialiste du domaine. Les familles des victimes attendent maintenant des réponses et un soutien psychologique en ces temps difficiles.







