Vendredi dernier, à Laon, dans l’Aisne, trois individus ont été condamnés pour leur implication dans une série de vols et dégradations dans des églises, qui ont eu lieu entre juin et septembre. Les deux principaux protagonistes, âgés de 29 et 34 ans, ont écopé d’une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis. Un brocanteur de 73 ans, complice de ces actes par recel, a quant à lui été condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros, ainsi qu’à l’interdiction d’exercer toute activité commerciale.
Les voleurs ont été appréhendés en octobre après une enquête qui a révélé une nette augmentation des vols dans les églises des départements de l’Aisne, de la Marne, de la Somme et du Nord. Ils avaient dégradé des portes de sacristies et volé divers objets sacrés tels que calices, ciboires et ostensoirs. La plupart de ces objets volés ont été retrouvés à leurs domiciles, ainsi qu’un pied de biche et des gants, comme l’a précisé le parquet de Laon.
Les peines imposées visent non seulement à punir les coupables, mais aussi à indemniser les mairies touchées par ces actes sacrés. Un point soulevé par des experts en sécurité qui soulignent que la protection des lieux de culte doit être renforcée face à une recrudescence de ce type de criminalité. "Des organisations criminelles s'intéressent de plus en plus aux objets d'art et aux métaux précieux présents dans ces endroits historiques", avertit Jean Dupont, analyste spécialisé dans la criminalité organisées cité par Le Monde.
Le brocanteur, bien qu'ayant reconnu des tentatives d’achat, a fermement nié en avoir profité, soutenant que les objets n’avaient pas de provenance légale. Cet appel à la vigilance appelle indubitablement à une réflexion sur la sécurité dans nos églises, sanctuaires de notre patrimoine culturel et religieux.







