Le 5 décembre 2025, la préfecture de l’Aude a mis en place un fonds d'urgence de sept millions d'euros pour épauler les agriculteurs frappés par le violent incendie des Corbières survenu en août dernier, qui a ravagé près de 16 000 hectares de terre. Ces fonds viendront en aide à 161 exploitations agricoles, témoignant de la gravité de la situation.
Ce fut l'un des incendies les plus dévastateurs de l'été, nécessitant une intervention massive des sapeurs-pompiers, venus de toute la France. L’incendie, qui a débuté le 5 août à Ribaute, a particulièrement touché le vignoble local, détruisant entre 1 000 et 1 500 hectares de vignes, créant ainsi un climat d'inquiétude chez les viticulteurs, à quelques semaines des vendanges.
Une aide complémentaire significative
En plus des sept millions d’euros, le gouvernement a décidé d'accorder une aide partielle aux cotisations MSA à hauteur d'un million d'euros, ainsi qu'un dégrèvement total de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, représentant environ 1,1 million d'euros. Ces mesures ont pour but de soutenir les agriculteurs dans la difficile tâche de relance de leur activité.
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, s'est déjà rendue sur place le 14 août pour annoncer un premier fonds d’urgence de huit millions d’euros destiné aux agriculteurs sinistrés. Son engagement incluait également une exonération temporaire des taxes foncières, ainsi qu'une avance allant jusqu'à 10 000 euros par exploitant, comme l'a rapporté Midi Libre.
À ce jour, près de 4,4 millions d'euros ont été déployés pour aider 148 exploitants, en grande majorité dans le secteur viticole, à surmonter les pertes occasionnées par les sinistres. Un second volet d'aide de 2,6 millions d'euros est prévu pour ceux ayant subi des dégâts matériels, y compris des bâtiments d'exploitation et des équipements agricoles, alors que de nombreux raisins sont jugés non commercialisables en raison de leur goût de fumée.
Les 90 exploitants encore concernés recevront cette aide dans les jours à venir, selon les annonces de la préfecture. Face à cette calamité, des experts en agriculture s'accordent à dire que cette aide, bien qu'importante, ne suffira pas à remplacer les pertes culturelles et émotionnelles ressenties dans la région.







