À Dinard, en Ille-et-Vilaine, un restaurateur fait face à une situation inquiétante : un couple de clients a tenté de le dépouiller en le menaçant de publier des avis négatifs sur Internet s’il ne leur offrait pas leur repas.Didier Méril, à la tête d’un hôtel-restaurant, raconte comment ces escrocs, après avoir séjourné trois jours dans son établissement, ont refusé de régler une facture avoisinant 250 euros. "Ils ont clairement menacé : 'Si vous exigez le paiement, nous vous mettrons à mal sur Internet'", rapporte-t-il à Ouest-France.
Dans un contexte où 78 % des consommateurs consultent des avis avant de se rendre dans un établissement, les arnaques liées à des faux avis en ligne deviennent de plus en plus fréquentes. Des experts en marketing digital, comme Jean-Baptiste Chesnais, alertent sur le phénomène : "Ces pratiques nuisent non seulement à la réputation des établissements, mais aussi à l'intégrité du secteur."
Face à cette intimidation, Didier Méril a porté plainte. "On ne peut pas se cacher derrière un écran pour nuire gratuitement", déclare-t-il, espérant que son action entraînera des répercussions et dissuadera d'autres malfaiteurs. Ce genre de manœuvre est loin d'être isolé, et de nombreux restaurateurs s’inquiètent des impacts de telles menaces sur leur activité.
Par ailleurs, selon une étude récente, 34 % des professionnels du secteur de l’hôtellerie et de la restauration en France ont déjà subi des tentatives de ce type. L'importance croissante des avis en ligne soulève des questions sur la régulation de ces plateformes et sur les moyens de protéger les restaurateurs contre ces abus.
En espérant qu'une prise de conscience collective permettra de réduire ce fléau, Didier Méril reste déterminé à défendre son droit à une réputation équitable. Sa détermination pourrait bien inspirer d'autres à combattre des pratiques en ligne déloyales.







