Dans une action qui ne manquera pas d’alimenter les débats, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a lancé le processus de destruction de la tombe d'Ezzedine al-Qassam, un militant nationaliste palestinien. Cette sépulture, située à Nesher, près d’Haïfa, est devenue un symbole de la lutte palestinienne depuis des décennies.
Ben-Gvir, connu pour ses prises de position controversées, avait déjà exprimer son intention de détruire cette tombe lors d’un débat parlementaire en août. À travers une vidéo publiée sur X, il a été vu en train de superviser la démolition d’une tente de prière adjacente à la sépulture, qualifiant al-Qassam d'« archi-terroriste ». Cette action a été interprétée par beaucoup comme une tentative d’effacer une partie essentielle de l’histoire palestinienne.
En réponse, le Hamas a dénoncé cette action comme une « atteinte sans précédent aux lieux sacrés » et a appelé à une réaction internationale, affirmant que « l’extrémisme est devenu la politique officielle » en Israël. Mahmoud Marawi, un responsable du Hamas, a condamné cette démarche, soulignant que cela représente une tentative d’effacer la mémoire d’une nation.
Les tensions autour de la tombe al-Qassam ne sont pas nouvelles ; elle a été le théâtre de plusieurs actes de vandalismes au fil des ans. Al-Qassam, tué dans les années 1930, est souvent considéré comme un pionnier de la lutte armée contre le sionisme et le mandat britannique. La destruction de son tombeau semble témoigner d’une volonté de réécrire une narrative difficile en faveur d’une propagande nationaliste israélienne.
D’après le quotidien israélien Israel Hayom, les forces de sécurité auraient également retiré des caméras de surveillance autour de la zone et arrêté une personne responsable des lieux. La police a nié toute implication dans ces actions, se déchargeant sur l’autorité en charge des cimetières.
Cette situation suscite des discussions immédiates au sein de la Knesset, où plusieurs députés, y compris des membres de l’opposition, ont exprimé leur indignation face à la décision de Ben-Gvir, qui porte un symbole controversé en soutien à une loi sur la peine de mort pour les « terroristes » palestiniens. Le climat politique en Israël semble de plus en plus polarisé, soulignant les répercussions de cette action non seulement au niveau local mais aussi sur la scène internationale.







