Dominique Pelicot, déjà condamné à deux décennies de réclusion pour avoir violé son ex-femme Gisèle sous l’effet de substances chimiques, fait face à de nouvelles accusations. Cette fois, il est mis en examen pour le meurtre de Sophie Narme, survenu en 1991, ainsi qu'une tentative de viol intervenue en 1999. Dans le cadre d’une expertise psychologique réalisée en juillet dernier, un document rapporté par BFMTV révèle les déclarations troublantes de Pelicot.
Le 25 mai 1999, dans la région de Seine-et-Marne, Pelicot a tenté d’agresser une agente immobilière âgée de 19 ans. Lors de sa déclaration, il raconte comment il a profité d'un moment d'inattention pour l'attaquer : "Je la ceinture, je lui mets une clé dans le cou...". Cette attaque avortée a finalement été interrompue grâce à la résistance de la jeune femme, qui a permis de recueillir des preuves ADN sur les lieux de l'incident.
"Je n'ai pas une tête de tueur."
Face à la psychologue, Pelicot adopte un ton désinvolte et minimise la gravité de ses actes. "Si j’avais vraiment voulu violer, qu’est-ce qui m’aurait empêché de le faire ?", affirme-t-il, indiquant qu'il craignait la violence. Il insiste même sur le fait que son intention n’était pas de nuire, déclarant : "Je n’avais pas l’intention de lui faire mal". Ces propos ambigus montrent une incompréhension totale des conséquences de ses actions.
Concernant les accusations de meurtre dans l'affaire de Sophie Narme, Pelicot nie tout lien. Il déclare : "On veut me faire porter un chapeau qui est trop grand pour moi. Qu'on me traite de pervers, d'accord, mais je ne suis pas un tueur !". Sa position est renforcée par le fait que l’ADN ne l’a pas associé à cette affaire. La justice a donné son feu vert pour exhumer le corps de la victime afin d'analyser d'éventuelles nouvelles preuves.
Les conclusions de la psychologue sont inquiétantes. Elle décrit un homme dépourvu d'empathie, dont les déclarations peuvent paraître sidérantes. Dans un cadre où le déni de responsabilité semble omniprésent, cette évaluation doit amener à réfléchir sur le profil psychologique de Pelicot. Comme l’affirme l'experte, "la capacité d'un individu à comprendre l'impact de ses actes sur autrui est cruciale dans des affaires d'une telle gravité".
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur le mécanisme de la violence et du déni, ainsi que sur la manière dont la justice peut aborder de telles problématiques. Les résultats de l’expertise ne manqueront pas de susciter un débat plus vaste sur la responsabilité criminelle et la compréhension des comportements violents, un sujet souvent analysé par des spécialistes en criminologie.







