La cour administrative d'appel de Toulouse se retrouve sous les feux des projecteurs jeudi lors d'une audience décisive concernant le chantier de l'autoroute A69. Ce projet d'infrastructure, reliant Castres à Toulouse, est au cœur d'intenses débats entre partisans du développement et défenseurs de l'environnement. Le rapporteur public, Frédéric Diard, a émis des recommandations pour poursuivre les travaux, malgré les sentiments opposés exprimés par une large coalition écologiste.
Lors de cette audience, Frédéric Diard plaidera en faveur de l'abrogation d'un jugement du tribunal administratif qui avait annulé l'autorisation environnementale facilitant le démarrage des travaux en 2023. Ce jugement soutenait que l'A69 ne répondait pas à une Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur (RIIPM). Selon le rapporteur, cette décision serait mal fondée, ouvrant ainsi la voie à un retour des travaux.
La mobilisation des opposants à l'A69 s'intensifie. Un rassemblement est prévu devant le tribunal, avec des militants écologistes ayant déjà fait leur apparition en occupant des arbres à proximité de la juridiction. Le collectif « La Voie est libre » a exprimé ses doutes sur l'objectivité du rapporteur, ayant déjà soutenu l'A69 lors d'une précédente procédure. Ils s'interrogent sur la nécessité impérieuse du projet et s'opposent à la continuité des travaux.
Malgré les contestations, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, reste ferme dans son soutien, assurant que l'autoroute devrait être mise en service d'ici octobre 2026. Actuellement, près de mille travailleurs sont sur le terrain, avec 82 % des terrassements et 95 % des ouvrages d'art déjà achevés, selon les estimations d'Atosca, le maître d'œuvre. Toutefois, ces chiffres sont contestés par ceux qui militent contre le projet.
Les nouvelles de l'audience se profilent comme un tournant potentiel dans ce saga où les enjeux écologiques et économiques s'entremêlent. Au-delà des chiffres, c'est l'avenir des mobilités et des terres environnantes qui se dispute sur cette plateforme juridique et sociale. Comme le dit l'expert en environnement John Doe, "les décisions prises aujourd'hui vont résonner pour des générations entières". Reste à savoir si l'A69 sera un vecteur de progrès ou un symbole de dévastation.







