L'École des enfants malades de l'Aube (EEMA), une association engagée à Troyes, mobilise énergie et optimisme pour accompagner les jeunes touchés par des problèmes de santé. Si, au terme de l'année 2025, elle peut se féliciter d'avoir assisté 35 jeunes dans leur scolarité, ainsi que 200 d'autres grâce à des activités ludiques et créatives, ses besoins en bénévolat et en financements demeurent cruciaux.
Sibylle Bertail-Fassaert, présidente de l'EEMA, insiste sur le fait qu'ils sont toujours à la recherche de nouveaux bénévoles pour soutenir une cause qui leur tient à cœur. En outre, l’association fait face à des contraintes budgétaires croissantes, dues en partie aux restrictions imposées par les collectivités locales. Il est essentiel de trouver des sponsors et des mécènes qui permettraient de maintenir, voire d'élargir, leurs activités, telles que les ateliers d'expression artistique, qui apportent un souffle d'air frais et de créativité à ces jeunes.
Des projets innovants pour redonner confiance
En réponse à la demande croissante du personnel médical, l’EEMA envisage d’intensifier ses programmes d'accompagnement des jeunes hospitalisés en pédopsychiatrie. Parmi les initiatives phares figure un atelier de médiation artistique animé par Isabelle, une artiste professionnelle qui, depuis trois ans, fait découvrir aux jeunes des méthodes d’expression corporelle et vocale. Ces ateliers, intitulés Jouons le Je, offrent un espace où les jeunes peuvent librement explorer leur créativité, en utilisant des outils variés tels que la danse, le chant, et même la langue des signes.
Cette approche vise à restaurer la confiance de ces jeunes adolescents, souvent fragilisés par leur parcours médical. Dans ce cadre, Aline Rafael, cadre de santé à l'unité d'hospitalisation des mineurs de Troyes, souligne l'importance d'interventions qui permettent à ces jeunes de s'exprimer et d'interagir dans un environnement bienveillant. Ces initiatives contribuent au processus de soin, en leur offrant une échappatoire temporaire à leur quotidien absorbant et souvent stressant.
En plus des ateliers artistiques, des bénévoles interviennent pour animer des séances créatives, comme celle animée par Laurence. Avec des matériaux simples, comme des vieux livres, elle réussit à transformer la monotonie de l'hôpital en un moment de joie et de créativité. Les retours des adolescents sont souvent enthousiastes, ce qui montre que même dans des circonstances difficiles, il est possible d'apporter un souffle d'optimisme.
Une quête pour l'avenir
Les activités de l'EEMA ne se limitent pas à l'hôpital ; l'association contribue également dans divers centres médico-psychologiques à Troyes et Romilly-sur-Seine, montrant ainsi son engagement envers la jeunesse. Ce faisant, Bertail-Fassaert reste ferme dans sa conviction que « la jeunesse a besoin d’être aidée et accompagnée », et elle vogue avec détermination dans cette aventure, malgré les défis financiers.
Les enjeux de santé mentale des jeunes sont de plus en plus pris en compte dans le cadre des politiques publiques. Cependant, la nécessité d’une mobilisation citoyenne, à travers le bénévolat et le soutien financier, reste essentielle. Comme l’affirme un rapport de Santé Publique France, il est crucial d’investir dans le bien-être des jeunes pour construire une société plus résiliente. L’EEMA est un acteur clé dans cette démarche, mais son avenir dépend de la solidarité de chacun.







