Le budget de la Sécurité sociale, récemment adopté par les députés, suscite de vives inquiétudes. L'économiste Maxime Sbaihi, invité sur BFMTV, dénonce une stratégie qu'il qualifie de "gérontocratique". Cette approche, selon lui, sacrifierait l'avenir en favorisant le pouvoir d'achat des retraités au détriment des jeunes générations.
Dans une tribune parue dans Les Échos, Sbaihi et ses co-auteurs expliquent que les mesures initialement envisagées pour équilibrer les finances publiques ont été écartées. Parmi ces mesures figuraient le gel des pensions et une réduction des remboursements médicaux, en particulier dans le secteur des cures thermales.
"La situation pourrait se traduire par un déficit de la Sécu atteignant 24 milliards d'euros d'ici 2026", met en garde l'économiste. En effet, les dépenses sociales, et plus particulièrement celles liées aux retraites, constituent la principale source d'endettement, représentant près de 31,7 % du PIB français, ce qui fait de la France le pays le plus dépensier en matière sociale en Europe.
Lors de son intervention, Maxime Sbaihi a souligné que l'électorat des retraités était devenu prépondérant, forçant les décideurs à privilégier leurs intérêts à court terme. "Nous assistons à un véritable suicide collectif. Les économies se font ailleurs, mais pas sur la dépense sociale", a-t-il déclaré. Ce constat problématique est partagé par d'autres experts, qui s'inquiètent de l'absence d'une vision à long terme pour la finances publiques françaises.
Enfin, il insiste sur l'urgence d'une réforme radicale pour rééquilibrer le système. "Il est impératif que les retraités soient appelés à contribuer aux ajustements financiers. Plus nous attendons, plus les mesures à prendre risquent d'être douloureuses", conclut-il.







