Dans un contexte préoccupant, Michel Amas, avocat au barreau de Paris, a récemment annoncé sur France Inter une tendance alarmante : une « pandémie » de prostitution parmi les adolescentes placées sous la protection de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Ce phénomène touche particulièrement sept départements, à savoir l'Essonne, les Bouches-du-Rhône, Paris, la Savoie, le Rhône, la Moselle et la Gironde.
Amas, qui défend des familles d'enfants placés, indique que la situation nécessite une action juridique. Il a déposé des procédures en responsabilité personnelle contre les présidents de ces départements pour « faute », pointant du doigt leur manque d'action face à cette crise. « Les institutions censées protéger ces jeunes semblent défaillantes », a-t-il déclaré, attirant l'attention sur une réalité souvent ignorée.
Des associations telles que UNICEF et l’Association Arèvi ont également fait écho aux inquiétudes d'Amas. Elles rapportent une augmentation des cas de prostitution impliquant des mineures placées, exacerbée par la vulnérabilité économique et sociale. Selon une étude menée par le Institut National d'Études Démographiques, ces adolescentes sont souvent laissées sans soutien adéquat, ce qui les expose à des prédateurs.
Des experts en protection de l’enfance soulignent la nécessité d’un cadre légal renforcé afin de garantir la sécurité des jeunes en danger. « Nous devons agir avant que ces situations ne deviennent irréversibles », a déclaré Marie Dupont, spécialiste en droit de la famille.
Ce débat, désormais public, souligne l’urgence d'améliorer les dispositifs de protection et d’assistance aux enfants placés, afin de prévenir que d'autres jeunes ne tombent dans le piège de l'exploitation.







