Le gouvernement français se retrouve à la croisée des chemins alors que le processus de vote sur le budget 2026 s'éternise. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé le 21 décembre sur BFMTV son souhait que le Parlement adopte un « vrai budget » avant la fin du mois de janvier.
« Il est crucial que les acteurs politiques se rassemblent pour trouver un consensus » a-t-elle souligné, estimant que la loi spéciale développée pour combler l'absence de budget n'est qu'un « service minimum ». Montchalin a également averti qu'il y aurait des « hausses d'impôts » dans le prochain projet de loi de finances.
En parallèle, le Premier ministre Sébastien Lecornu a déjà convoqué des discussions avec les principaux leaders politiques au Matignon, y compris Gabriel Attal et Paul Christophe. Cela fait partie d’une série de concertations visant à débloquer la situation budgétaire actuelle.
Selon le journal Le Monde, les enjeux liés à ce budget sont vastes, comprenant des préoccupations autour du logement, de la défense et du narcotrafic. Montchalin a déclaré : « Nous ne pouvons pas nous permettre une année de pause alors que les défis sont pressants ».
Elle a aussi mis en garde contre le risque que les citoyens se tournent vers des partis extrêmes en l'absence de solutions concrètes, évoquant ainsi le Rassemblement national et La France insoumise.
« Si nous ne faisons pas ce travail, les Français chercheront des alternatives ailleurs » a-t-elle ajouté, soulignant l'importance d'une action collective rapide.
Le climat politique est tendu, et plusieurs experts comme le politologue Frédéric Dabi estiment que la situation budgétaire pourrait devenir un tournant pour le gouvernement s'il échoue à mener à bien ce processus.







