Les récentes escalades de violence entre le Cambodge et la Thaïlande ont engendré des conséquences dramatiques, avec plus de 500.000 personnes déplacées, selon les informations fournies par Phnom Penh. Ce chiffre alarmant a été annoncé ce dimanche, alors que les ministres des Affaires étrangères des deux pays se rassemblent à Kuala Lumpur pour des discussions cruciales visant à atténuer les tensions dans la région.
Le ministère cambodgien de l'Intérieur a précisé que le nombre total de déplacés s'élevait à 518.611, comprenant de nombreux femmes et enfants fuyant les affrontements violents qui se sont intensifiés depuis le 12 décembre. Les autorités thaïlandaises, de leur côté, ont mentionné environ 400.000 déplacés, avec plus de 200.000 actuellement dans des refuges, mais le nombre d'évacues aurait diminué.
Les combats, qui ont déjà causé la mort d'au moins 41 personnes des deux côtés, se sont concentrés autour du temple khmer historique de Preah Vihear, un site émaillé de différends territoriaux historiques entre les deux nations. Des experts militaires soulignent que les forces thaïlandaises continuent de tirer des obus, attisant davantage la crise humanitaire dans la région.
La réunion d'urgence des ministres de l'ASEAN est perçue non seulement comme une occasion importante pour instaurer un dialogue, mais aussi comme une plateforme pour le Cambodge de faire entendre sa voix sur la nécessité d'un cessez-le-feu. "Nous devons aborder ce conflit avec une approche pacifique et par le biais de la diplomatie", a déclaré un porte-parole du ministère cambodgien des Affaires étrangères. Toutefois, les autorités thaïlandaises, represented by Surasant Kongsiri, indiquent que toute trêve doit être évaluée sur le terrain par l'armée thaïlandaise.
En raison de cette situation tragique, des appels à la paix sont émis non seulement par les gouvernements locaux, mais aussi par des organisations internationales, notamment les Nations Unies et l'Union Européenne, qui ont exhorté les deux parties à céder aux efforts de paix. Pendant ce temps, la Chine, jouant un rôle de médiateur, a dépêché un envoyé spécial pour faciliter les discussions.
Les conséquences humanitaires de ce conflit sont profondes et nécessitent une attention immédiate. Les experts craignent que, sans intervention rapide, la situation ne s'aggrave, impliquant encore plus de pertes humaines et de souffrances. En fin de compte, il est crucial que les deux pays mettent de côté leurs différends pour garantir un avenir pacifique et stable dans la région.







