Qui aurait cru qu'un vol de vaisselle pourrait faire tant de vagues au sein du prestigieux Elysée ? Trois individus sont sous le feu des projecteurs dans une affaire de détournement de porcelaine. Parmi eux, l'argentier en chef du palais, un poste hautement respecté, a été inculpé. Ce vol, bien que particulièrement insolite, n'est pas à prendre à la légère.
Selon les informations révélées par le Parisien, l'employé responsable de la gestion de la vaisselle officielle est soupçonné d'avoir subtilisé plus d'une centaine de pièces au cours des deux dernières années. La vaisselle volée proviendrait de la renommée manufacture nationale de Sèvres, un fleuron du savoir-faire français en matière de porcelaine.
Une complicité inattendue
Les faits auraient commencé à l'orée de l'année 2024, lorsque l'argentier a établi un contact avec un collectionneur passionné de porcelaine, installé à Versailles, comme l'indique 20 Minutes. Avec l'appui de son compagnon antiquaire, il aurait progressivement dérobé des tasses, soucoupes et assiettes destinées aux réceptions officielles du palais afin de les revendre à son client.
Pour masquer ses actes, l'argentier aurait falsifié les inventaires officiels. Ce stratagème, bien qu'initialement discret, a finalement été découvert par les services de l'Elysée, qui ont constaté des disparitions inquiétantes. Une enquête a été ouverte, et le 16 décembre, la gendarmerie a procédé à trois arrestations dans le Loiret et à Versailles.
Poursuivi pour recel de vol, le collectionneur a admis avoir acheté la vaisselle dérobée. Son avocat évoque une "passion" qui l'aurait mené à ses actes, tandis que les autres complices ont également reconnu les faits. Le préjudice, estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros, a conduit à la récupération d'une grande partie des objets lors des perquisitions.
L'argentier de l'Elysée, conscient des conséquences de ses actes, a démissionné fin novembre. Bien que l'instruction ne soit pas encore complète, le dossier se dirige vers le tribunal correctionnel, comme l'assure Le Parisien.
Ce cas met en lumière des failles au sein des institutions, avec des experts soulignant l'importance de renforcer la sécurité et la transparence au sein des biens culturels de l'État. La France devra envisager des mesures plus strictes pour prévenir de tels incidents à l'avenir.







