Le 26 décembre, l'Arabie saoudite a lancé des frappes aériennes sur les positions des séparatistes yéménites dans la province de Hadramout, marquant une escalade dramatique au sein d'un conflit déjà complexe. Cela survient après que le Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, a réussi à conquérir des territoires importants dans l'est du pays.
Selon une chaîne de télévision proche du STC, l'armée de l'air saoudienne aurait ciblé plusieurs dispositifs militaires à Wadi Nahb. Bien qu'aucune victime n'ait été rapportée, l'opération a suscité des inquiétudes quant à une possible augmentation des hostilités. Les revendications du STC sur le contrôle total de l'ancienne zone de l'ex-Yémen du Sud, indépendante entre 1967 et 1990, ajoutent une couche de complexité à ce conflit.
Au lendemain des frappes, Riyad, principal soutien du gouvernement yéménite, a appelé les séparatistes à restituer les territoires récemment remportés. Cette demande a eu lieu dans un climat de tensions exacerbées, alors que le Yémen est déjà divisé entre le gouvernement reconnu internationalement et les Houthis, des rebelles soutenus par l'Iran.
Des experts estiment que la stratégie saoudienne pourrait être motivée par le besoin de réaffirmer son autorité dans une région où son influence a été contestée. Selon le politologue yéménite Khaled al-Mahdi, "les frappes peuvent être vues comme un message fort à tous les acteurs impliqués dans ce conflit pour qu'ils comprennent que l'Arabie saoudite ne tolérera plus d'éventuelles provocations". Ces développements soulignent les fractures internes et les défis persistants auxquels le Yémen fait face.
Alors que le STC a justifié ses actions en arguant de la nécessité de lutter contre la contrebande et des groupes extrémistes, la réponse saoudienne pourrait également refléter une rivalité élargie avec l'Iran pour l'influence régionale. Le pays a intensifié ses opérations militaires pour maintenir la stabilité de son voisin, un enjeu vital pour la sécurité régionale.







