Alors que les températures chutent au plus bas, la situation des sans-abri en France devient critique. Selon les dernières estimations, plus de 7 000 individus, dont 2 000 enfants, qui ont appelé le 115, n'ont pas pu obtenir de place en hébergement d'urgence, les condamnant ainsi à dormir dans la rue, selon Pascal Brice, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).
Ce Noël s'annonce comme le plus froid depuis 2010, avec des températures glaciales projetées sur une grande partie du pays. Des tragédies, telles que la découverte du corps d'un sans-abri à Reims, soulignent l'urgence de la situation. Les associations luttant contre la précarité redoublent d'efforts face à un hiver rigoureux. Le ministère du Logement a déclaré que plus d'une trentaine de départements ont activé un plan grand froid, permettant d'augmenter l'accueil de jour et d'ouvrir des places supplémentaires pour l'hébergement.
À Paris, la mairie a tardé à déclencher un plan grand froid malgré la crise accrue, ce qui a poussé des experts à interroger les véritables raisons de ce retard, évoquant des considérations budgétaires. Le ministre du Logement a confirmé que toutes les préfectures d'Île-de-France seraient sous le plan d'ici dimanche soir, un accord jugé tardif.
Les chiffres sont préoccupants. Malgré l'ouverture de 200 000 places d'hébergement d'urgence, la demande continue d'excéder l'offre, avec environ deux fois plus de personnes sans-abri qui ne contactent même plus le 115, craignant de ne pas obtenir d'aide. Pascal Brice note que la situation s'est détériorée au cours des dernières années, tant en nombre de personnes à la rue qu'en ressources disponibles.
En plus de l'impact humanitaire, les retards budgétaires aggravent les difficultés des associations. Comme l'indique Brice, "plus les budgets sont adoptés tard, plus les subventions arrivent en retard, mettant les associations dans une position financière difficile." Selon les rapports du collectif Les morts de la rue, plus de 900 personnes sans domicile fixe sont décédées en 2024, un chiffre alarmant reflétant l'ampleur de la crise actuelle. Pendant que les températures continuent de baisser, la nécessité d'une réponse rapide et efficace devient impérative, exigeant une mobilisation générale pour protéger des vies humaines pendant cette période de froid extrême.







