La police turque a réalisé ce mardi une vaste opération nationale, entraînant l'arrestation de 357 individus suspectés d'appartenir à l'organisation État islamique (EI). Cette action survient après un affrontement tragique entre les forces de l'ordre et des membres présumés de ce groupe jihadiste, qui a coûté la vie à trois policiers, dans la région de Yalova, au nord-ouest du pays.
Le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré sur le réseau social X que des opérations simultanées ont eu lieu dans 21 provinces. « Nous n'avons jamais laissé la moindre chance à ceux qui tentent de mettre ce pays à genoux par le terrorisme », a-t-il affirmé. Cette déclaration souligne l'engagement des autorités face à la menace persistante que représente l'EI, particulièrement dans un contexte marqué par des tensions croissantes.
Des menaces d'attaques durant les fêtes
Le climat de tension est exacerbé par des informations selon lesquelles l'EI aurait planifié des attaques à l'approche des célébrations de Noël et du Nouvel An. Avant ces événements, le procureur d'Istanbul avait déjà ordonné l'arrestation de 137 membres présumés du groupe, en raison d'alertes concernant de potentielles menaces.
La Turquie, avec une frontière de 900 km avec la Syrie, reste constamment vigilante face aux infiltrations des groupes jihadistes toujours actifs de l'autre côté de la frontière. Les experts pointent du doigt la nécessité d'une collaboration internationale renforcée pour faire face à cette menace, comme l'a souligné le chercheur en sécurité, Dr. Mehmet Uysal : "Les efforts turcs doivent s'harmoniser avec des initiatives internationales afin d'atténuer efficacement cette menace croissante."
En s'attaquant frontalement à l'EI, la Turquie espère non seulement protéger son territoire, mais aussi envoyer un message fort sur son engagement à lutter contre le terrorisme. Les défis restent nombreux, mais ces arrestations pourraient constituer un tournant significatif dans la lutte contre cette organisation.
Source : AFP, France24







