Ce samedi, Dominique de Villepin a pris la parole à Bordeaux, où il a partagé ses réflexions sur l'avenir politique de la France et ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027. Bien que sa candidature officielle ne soit pas encore confirmée, l'ancien Premier ministre commence à tracer les contours de son projet. Lors d'un événement au Palais de la Bourse, Villepin a mis en lumière ses préoccupations concernant le ressentiment croissant au sein de la population face aux récentes crises, notamment la maladie ayant forcé l'abattage de milliers de bovins, un sujet qui préoccupe particulièrement les agriculteurs.
« Il est essentiel de dialoguer et de comprendre ce sentiment d'abandon, » a déclaré Villepin, remarquant que l'État doit redevenir un stratège pour mieux accompagner les citoyens. Aux prises avec une France fragilisée, il propose la création d'un « conseil des territoires », réunissant présidents de régions et du gouvernement, afin de renforcer la gouvernance locale.
En exprimant son amour pour les vins français, Villepin rappelle ses racines diplomatiques et son rôle de défenseur des produits nationaux. Comme il l'a dit, « Oui, j'aime le vin. Je me suis battu pour les vins français à Washington », soulignant l'importance de revendiquer le patrimoine culturel français.
Loin de s'arrêter à une simple déclaration de candidature, Villepin critique sévèrement la politique économique actuelle d'Emmanuel Macron, affirmant : « On n’a pas vu le ruissellement ». Il défend une approche plus humaniste et équilibrée, plaidant pour une justice sociale, un ordre républicain et une grande ambition nationale.
À 72 ans, il se sent prêt à affronter les défis de la vie politique d'aujourd'hui et n'a pas peur de se mesurer avec des figures controversées du paysage politique, évoquant son passé compliqué avec Nicolas Sarkozy. « Le goudron et les plumes, j'ai donné », ajoute-t-il avec assurance, en référence aux attaques qu'il a subies par le passé.
Son discours incarne l'urgence d'une réponse à l'instabilité politique, alors que des mouvements comme La France Insoumise et le Rassemblement National gagnent en popularité. « Nous devons refuser de scinder la France. Je suis de ceux qui croient en l'unité », dit-il, mettant l'accent sur la nécessité d'une politique centrée sur l'humain et les régions.
Dominique de Villepin conclut en insistant sur l'importance de se préparer pour une élection qui s'annonce complexe : « Les Français n'aiment pas les histoires écrites d'avance ». Alors qu'il se rendra en Lot-et-Garonne pour rencontrer des maires, ses ambitions prennent forme dans le paysage politique français en pleine mutation.







