La ministre déléguée au Numérique, Anne Le Hénaff, a annoncé que la France s'apprête à débattre d'un projet de loi interdisant l'accès aux réseaux sociaux pour les enfants de moins de 15 ans, ainsi que l'utilisation des téléphones portables au lycée. Cette initiative devrait être présentée au Parlement au début de 2026, témoignant d'une volonté expresse du gouvernement de protéger la santé mentale des jeunes.
Lors d'une récente interview avec Le Parisien, Le Hénaff a affirmé : "Nous voulons agir rapidement sur ce sujet crucial, car il est impératif de garantir la sécurité des jeunes sur Internet". Ce projet de loi fait suite à des préoccupations croissantes concernant les effets néfastes des réseaux sociaux sur le bien-être psychologique des jeunes, un sujet qui a été soulevé par plusieurs études, notamment celle de l'Organisation mondiale de la santé qui rapporte des taux alarmants de problèmes de santé mentale parmi les adolescents.
Ce texte s'inscrit également en cohérence avec le Digital Services Act (DSA) Européen, qui prône davantage de sécurité et de transparence sur les plateformes numériques. Un élément clé est que les réseaux sociaux devront mettre en place des mesures efficaces pour contrôler l'âge des utilisateurs, afin de se conformer à cette nouvelle législation.
Les réactions au sein de la société française sont partagées. Certains spécialistes, comme le psychiatre Dr. Pierre Martinet, soutiennent cette initiative : "Limiter l'accès des jeunes aux réseaux sociaux est essentiel pour leur développement". D'autres, toutefois, soulignent le besoin de trouver un équilibre, mettant en avant que les réseaux sociaux peuvent également offrir des opportunités d'apprentissage et de socialisation.
Emmanuel Macron avait déjà mis en avant l'importance de cette mesure, la qualifiant de priorité nationale, et espère que les débats se dérouleront rapidement pour adopter cette législation au plus vite. Cette volonté de régulation fait écho aux récents rapports sur les dangers liés aux usages excessifs des réseaux sociaux,pointant du doigt un lien entre utilisation intensive et santé mentale dégradée chez les jeunes.
Alors que le projet se développe, la France suit de près les discussions et actions dans d'autres pays européens qui envisagent également des réglementations similaires. Le chemin vers une réglementation stricte des réseaux sociaux pour les adolescents est ainsi en cours, et il est clair que le gouvernement français souhaite agir vite pour protéger les générations futures.







