Ce mercredi, la classe politique française a exprimé son indignation après que l'administration Trump a décidé d'interdire l'entrée sur le territoire américain à Thierry Breton, ancien commissaire européen. Champion d'une régulation stricte des plateformes numériques, Breton est perçu comme une figure clé dans la lutte contre la désinformation en ligne.
Les critiques affluent de toutes parts. Raphaël Glucksmann, eurodéputé social-démocrate, s'est fait le porte-voix de nombreux élus, affirmant : "Nous ne sommes pas une colonie des États-Unis. Cette sanction est une attaque directe contre notre souveraineté, et rend hommage au combat de Breton pour défendre nos principes et nos intérêts européens."
Selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, cette mesure constitue une menace pour l'autonomie européenne et un prétexte pour museler les voix favorables à une régulation stricte des plateformes. L'administration américaine a, en effet, classé les efforts de Breton pour imposer des règles aux grandes entreprises technologiques comme une violation de la liberté d'expression.
Nathalie Loiseau, eurodéputée et membre d'Horizons, a également témoigné de cette inquiétude, déclarant : "Cette décision vise non seulement Thierry Breton, mais elle attaque fondamentalement la capacité des Européens à définir et à appliquer leurs propres lois."
La réaction a même dépassé les frontières des partis traditionnellement opposés à l'Union européenne. Le Rassemblement national, connu pour son discours critique envers l'UE, a condamné cette décision. "L’administration Trump se fourvoie aussi sur l’image qu’elle projette à l’international," a commenté Sébastien Chenu, vice-président du parti. Cette position inattendue pourrait ouvrir un débat sur la nécessité d'une solidarité européenne même parmi les partis aux opinions divergentes.
Cette affaire reflète de manière éclatante les tensions croissantes entre l'Union européenne et les États-Unis concernant la régulation de l'internet et la gestion de la désinformation. De nombreux experts invitent les institutions européennes à réagir avec fermeté. L'un d'eux a même suggéré que cette situation devrait inciter l'Europe à renforcer ses propres capacités de régulation afin de faire face à des ingérences extérieures. En somme, cette interdiction implique non seulement une question de personnalités, mais aussi la direction future des relations transatlantiques.







