Lors de la réunion du conseil municipal de Saint-Béat-Lez vendredi dernier, la tension était palpable. Avec 11 élus présents et quatre représentés par procuration, la soirée a débuté par l'approbation à l'unanimité du précédent procès-verbal. Toutefois, le premier sujet à l'ordre du jour, intitulé "Suppression de la commune déléguée", a suscité des réactions vives, notamment des conseillères Karine Bron et Chantal Poisson.
Une pétition, menée par des figures locales telles qu'Anna Changeux et Luce Lagacherie (anciennes maires de Saint-Béat), ainsi que Marie Crouzet et d'autres conseillers municipaux, avait été diffusée dans le village, créant une certaine agitation avant la réunion. Pour rappel, les communes de Saint-Béat et Lez ont fusionné le 1er janvier 2019, formant la nouvelle entité "Saint-Béat-Lez".
Lors de la réunion, le maire Guy Martinez a immédiatement tenté de clarifier la situation. Il a exprimé ses regrets sur le choix des mots dans l'ordre du jour, affirmant : "Je m'excuse, il n'a jamais été question de supprimer la commune déléguée de Lez. Je me porte volontaire pour assumer cette fonction, qui était vacante depuis 2020. Ce malentendu est regrettable." Son propos vise à apaiser les craintes d’une partie de la population et des élus concernés, qui estiment qu'il y a eu un manque de concertation au sein de l'équipe municipale.
Le contexte est particulièrement délicat puisque la démission d'Anna Changeux en octobre dernier avait créé un vide que Martinez a dû combler depuis le 7 novembre jusqu'aux prochaines élections municipales de 2026. Dans cet élan d'apaisement, il a assuré que la question n'était qu'une simple régularisation administrative.
Cette discussion autour de la commune déléguée a permis de mettre en lumière les enjeux de gouvernance locaux, qui suscitent des préoccupations concernant l'inclusivité et la communication entre élus et citoyens. Selon l’expert municipal Jean-Claude Dumont, "Il est essentiel que les conseils municipaux soient des lieux de dialogue, où les préoccupations des citoyens sont non seulement entendues, mais prises en compte dans la prise de décisions". Son point de vue résonne en ces temps de méfiance envers les institutions locales.







