Un nouveau souffle pour les navetteurs : le téléphérique C1 d'Île-de-France entre en service

Découvrez comment le téléphérique C1 transforme le quotidien des usagers en Île-de-France.
Un nouveau souffle pour les navetteurs : le téléphérique C1 d'Île-de-France entre en service

Le premier téléphérique urbain d'Île-de-France, appelé Câble C1, est opérationnel depuis le 13 décembre 2025. Avec un investissement de 138 millions d'euros, cette infrastructure de 4,5 kilomètres offre un trajet direct entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges en seulement 18 minutes, réduisant ainsi de plus de la moitié le temps de trajet en bus.

Le Val-de-Marne accueille désormais ce qui est considéré comme le plus long téléphérique urbain d'Europe. Le C1, géré par Transdev, desservira également les communes de Valenton et Limeil-Brévannes avant d’atteindre son terminus à Villeneuve-Saint-Georges. Ce projet vise à désenclaver des zones précaires en matière de transport public, apportant un gain de temps significatif aux usagers.

Pour mieux comprendre l'ampleur de cette avancée, il convient de noter que passer d'un bus à ce téléphérique fait gagner 22 minutes par trajet. Pour un utilisateur régulier, cela se traduit par une économie estimée à 73 heures sur l'année. Une véritable bouffée d'air frais pour les navetteurs de la région.

Une infrastructure pensée pour tous

Les cabines du C1, au nombre de 105, peuvent contenir jusqu'à dix passagers et sont conçues pour accueillir les vélos, les poussettes et les fauteuils roulants. Avec des stations de plain-pied comprenant des systèmes de vidéosurveillance et des boutons d'appel d'urgence, la sécurité et l'accessibilité sont des priorités. Le téléphérique fonctionnera avec une fréquence d'une cabine toutes les 22 à 30 secondes et sera ouvert de 5h30 à 23h30 en semaine, jusqu'à 00h30 durant le week-end.

Les autorités locales s'attendent à ce que C1 attire environ 11 000 passagers par jour. En comparaison, le téléphérique Téléo à Toulouse ne reçoit que 6 000 voyageurs quotidiennement. Le C1 pourrait donc devenir l'un des téléphériques urbains les plus fréquentés, offrant un service régulier à des milliers de personnes chaque jour.

Une économie d'envergure

Le coût total du C1 s'élève à 138 millions d'euros, supplantant des alternatives comme le prolongement de la ligne 8 du métro, qui aurait coûté près de 100 millions d'euros par kilomètre. Des experts soulignent que le téléphérique demeure de deux à trois fois moins cher qu'un tramway, ce qui en fait une option économique préférée pour améliorer la connectivité.

Le téléphérique de Toulouse, par exemple, a coûté 82,4 millions d'euros pour seulement 3 kilomètres, tandis que celui de Brest a nécessité un investissement de 13 millions d'euros pour une longueur de 420 mètres. En termes de coûts d'exploitation, un téléphérique urbain requiert environ 3,5 millions d’euros par an, tandis qu’un tramway classique peut atteindre des coûts de 18 à 22 millions d’euros.

Défis géographiques et opportunités

Au-delà des économies tangibles, le C1 a un impact sociétal et logistique considérable : il survole les obstacles géographiques qui limitaient l'accès à certaines zones. La proximité de lignes de train à grande vitesse et d'autres infrastructures routières compliquait les extensions du réseau ferré classique. Le téléphérique offre ainsi une solution innovante et adaptable.

Avec ce gain de temps, le C1 facilite un report modal, crucial pour réduire les embouteillages locaux, et s'inscrit dans les enjeux de transition énergétique. En effet, il fonctionne à l'électricité et émet seulement 10 grammes de CO2 par kilomètre et par passager, un bilan carbone bien plus favorable que d'autres modes de transport comme le bus et la voiture.

Garanties de sécurité

Ce nouveau mode de transport s'accompagne d'initiatives en matière de sécurité. Le service technique du ministère des Transports classe les téléphériques parmi les moyens de transport les plus sûrs au monde, une assertion corroborée par le fait qu'il n'y a pas eu d'accident mortel en France depuis 1999 dans ces installations. Des exercices d'évacuation grandeur nature ont déjà été réalisés, afin de rassurer à la fois les usagers et les autorités locales.

Madame Sophie Gautier, directrice des infrastructures à Île-de-France Mobilités, affirme : "Le C1 représente une des solutions les plus prometteuses pour le transport urbain, conjuguant rapidité, sécurité et respect de l'environnement. Nous sommes convaincus que les usagers apprécieront son confort et son efficacité."

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