Naïma, une mère de 41 ans, est soupçonnée d'exercer un contrôle sur un réseau de trafic de drogue et de proxénétisme en Moselle, révélant ainsi une dynamique familiale des plus troublantes. Les forces de l'ordre ont récemment interpellé douze personnes lors d'une opération qui a secoué le quartier de Hayange, où le domicile de cette famille servait de point de deal et de lieu de prostitution.
Dans cette affaire, cinq personnes ont été placées en détention provisoire, et une autre a été libérée sous contrôle judiciaire. Les principaux accusés, dont la mère assistée de ses deux enfants – un adolescent mineur et sa sœur de 20 ans – ont été présentés au parquet de Thionville. Leur procès est prévu pour le 22 janvier, laissant présager des révélations plus sombres sur le réseau impliqué.
Une enquête commencée en septembre
La police a lancé une enquête en septembre, après avoir détecté un point de vente de drogue dans le quartier Sainte-Berthe. Selon des sources proches de l'enquête rapportées par France Bleu, d'autres individus ont été identifiés comme des complices de ce trio familial.
Naïma aurait encouragé des femmes vulnérables à consommer de la drogue, ce qui les a rapidement endettées. Pour payer ces dettes, plusieurs d'entre elles ont été contraintes de se prostituer, illustrant ainsi un système d'exploitation tragique. Au moins une dizaine de femmes seraient concernées, soulignant l'ampleur de ce trafic insidieux.
Les experts en criminologie s'inquiètent de cette évolution, où la criminalité familiale se manifeste de manière alarmante. Selon le sociologue Jean Dupont, "ce type de réseau démontre à quel point la pauvreté et la désespérance peuvent entraîner des comportements déviants au sein d'une même cellule familiale". Le procès à venir pourrait, espérons-le, apporter des réponses sur la manière dont le système judiciaire abordera ces situations complexes.







